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jeudi 19 septembre

Accident du travail mortel : les conditions de sécurité mises en cause

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Sophie Lambert, une jeune femme de 22 ans, est décédée dans un accident du travail à l’usine Fibers, filiale de Ventron confection, dans la nuit du dimanche 29 au lundi 30 juin sur le site de la Médelle. Sa tête a été happée dans une étireuse. Une information judiciaire pour homicide involontaire a été ouverte le procureur de la République d’Epinal, Étienne Manteaux, car la machine en provenance de Chine ne réunissait pas l’ensemble des conditions de sécurité nécessaires. En effet, l’arrêt d’urgence est défectueux même si la machine possède une certification aux normes européennes.

Etienne Manteaux, le Procureur de la République

Etienne Manteaux, le Procureur de la République

Dans ce drame, la tête de Sophie Lambert a été happée entre deux rouleaux. Elle est décédée sur le coup.

Vendredi, lors de l’expertise, les techniciens de l’APAVE ont décelé une non-conformité entre cette étireuse et le cahier des charges européen. Opérationnelles depuis le mois de mai dernier, ces machines-outils possèdent une certification européenne alors que plusieurs normes ne sont pas respectées. Il apparaît que le système d’arrêt d’urgence est défectueux. De son côté, le directeur Bernard Charbonnier, PDG de Ventron Confection, pensait que tout était en règle.

D’autre part, des investigations vont porter les fiches de poste des ouvriers, leurs formations, l’organisation du travail en elle-même. La victime faisait partie de plusieurs employés embauchés récemment en CDD dans l’attente d’un CDI.

Trois salariés présents sur la chaine de travail de la victime seront entendus. Une chaîne de production spécialisée dans la transformation de plastique recyclé en fibre polyester.

Pendant que l’étireuse responsable de cet accident mortel est placée sous scellés, la production est aux arrêts de rigueur. Suite aux préconisations de l’APAVE, Fibers devra y soumettre l’ensemble de ses machines. “La certification dépend de l’entrepreneur” souligne Étienne Manteaux. “C’est lui qui vérifie que les critères sont conformes au cahier des charges européennes et s’auto-déclare aux normes CE. C’est de sa responsabilité”.

A présent, l’enquête va tenter de déterminer le niveau de responsabilité du dirigeant de Fibers. Il encourt trois années de prison

L’enquête est dirigée par les gendarmes de la communauté de brigades de Saulxures-sur-Moselotte pendant que l’Inspection du travail est chargée des questions de la conformité et la sécurité.

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