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vendredi 22 novembre

Julie-Victoire Daubié, la Vosgienne qui a ouvert la voie du baccalauréat aux femmes

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Les épreuves du baccalauréat dites « oraux de rattrapage », toutes séries confondues, se terminent aujourd’hui 9 juillet 2014.

Une épreuve orale, c’est notons le, ce que comportait uniquement au départ le bac.

Diplôme du bac datant de 1864

Diplôme du bac datant de 1864

Ce dernier fut créé par Napoléon Bonaparte avec le décret organique du 17 mars 1808 et la première session eut lieu l’année suivante en 1809.

À l’époque, ils étaient seulement 31 candidats, majoritairement issus de la bourgeoisie, a passer la seule épreuve que comportait l’examen,  à savoir un oral en grande partie en latin d’une durée de 30 à 45 minutes portant sur les auteurs grecs, latins, la rhétorique, la philosophie et jugée par des professeurs d’université.

Physique et mathématiques ne sont apparus qu’en 1821.

Les candidats devaient avoir au moins 16 ans et pouvaient être examinés jusqu’à 8 en même temps.

En 1830 une épreuve écrite est intégrée à l’examen en raison d’un niveau d’orthographe jugé alors médiocre. Elle prenait la forme d’une traduction en Français d’un texte d’auteur classique ou d’une rédaction.

« À partir de 1852, les baccalauréats ès lettres et ès sciences deviennent symétriques, alors qu’auparavant le baccalauréat ès lettres précédait le baccalauréat ès sciences, divisé en baccalauréat ès sciences physiques et ès sciences mathématiques » (source wikipédia)

Ce n’est qu’en 1960 que le bac scientifique deviendra “La” voie d’excellence permettant  de faire médecine, filière précédemment réservée au bac philosophique.

Julie-Victoire Daubié (Wikipédia)

Julie-Victoire Daubié (Wikipédia)

1861  marque d’une pierre blanche  l’histoire du bac mais aussi celle de notre département puisque Julie-Victoire Daubié, originaIre de Bains-les-Bains, devient la première Française à passer et obtenir son bac, à Lyon.

Née le 26 mars 1824 à la Manufacture royale de Bains-les-Bains et morte le 26 août 1874 à Fontenoy-le-Château, Julie-Victoire Daubié obtiendra le « Certificat de capacité »,  brevet d’enseignante, en 1844. Elle  étudiera ensuite le grec et le latin avec son frère abbé et présentera sa candidature au baccalauréat à l’Université de Paris où elle essuiera un refus car à l’époque le baccalauréat n’était pas accessible aux femmes même si aucune loi ne le stipulait. 

François Barthélemy Arlès-Dufour (Wikipédia)

François Barthélemy Arlès-Dufour (Wikipédia)

C’est au final grâce à l’intervention de François Barthélemy Arlès-Dufour, un  industriel lyonnais influent,  qu’elle finira par obtenir le droit de s’inscrire à Lyon pour passer le bac qu’elle obtiendra en 1861. 

Elle attendra longtemps avant que son diplôme lui soit délivré, deviendra journaliste économique, et sans même assister aux cours (l’examen était accessible aux femmes, mais pas les cours ), décrochera en 1871 la licence ès lettres qui prépare au doctorat. Sa thèse porte alors sur « La condition de la femme dans la société romaine ».

La première bachelière mourra en 1874 et sera enterrée à Fontenoy-le-Château avec sa sœur et ses nièces.

C’est donc une Vosgienne qui a ouvert la voie du bac aux femmes, même si ce dernier ne leur a été accessible que plus de 60 ans plus tard en 1924, année où a été lancée la première préparation au bac pour les filles, reconnue par l’État.

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