(avec Afp)
Plus de vingt heures depuis jeudi matin, « la nuit la plus longue de la réforme territoriale » selon l’expression de Denis Baupin (EELV), auront été necessaires pour que L’Assemblée nationale adopte la nouvelle carte des régions.
Exit donc des 22 régions qui ont été réduites au nombre de 13 (Corse comprise) et non 14 comme le prévoyait le projet initial du gouvernement, parmi lesquelles la nôtre qui comprendra Champagne-Ardenne, Alsace et Lorraine. Un amendement de députés alsaciens UMP et UDI, réclamant le maintien de la région Alsace telle quelle, n’a donc pas été retenu et la Champagne n’a pas été sabrée.
La nouvelle configuration a été adoptée par 52 voix, dont certaines à droite, contre 23.et comprend la fusion des régions Poitou-Charentes, Limousin et Aquitaine, ainsi que celle du Nord-Pas-de-Calais et de la Picardie.Les autres fusions programmées sont: Auvergne et Rhône-Alpes, Bourgogne et Franche-Comté, Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées, Haute-Normandie et Basse-Normandie. Six régions demeurent inchangées: Bretagne, Corse, Ile-de-France, Centre, Pays de la Loire, Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Pour le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, « il n’existe pas de carte idéale » mais « nous avons eu l’audace de faire (une carte) tout en étant ouverts à ce qu’on la modifie »
- D’après M. Da Silva, proche du Premier ministre Manuel Valls, « cette carte est un point d’équilibre » et elle sera « peut-être amenée à évoluer », du fait notamment du droit d’option qui devrait être ouvert pour les départements afin de changer de région à partir de 2016.
L’Assemblée reprend dans l’après-midi ses travaux sur ce projet de loi, dont l’examen doit s’achever dans la soirée, avant son vote solennel global en première lecture mercredi prochain.
Les parlementaires doivent encore discuter de l’autre mesure phare du texte, le report des élections régionales et départementales de mars à décembre 2015.
0 commentaire