Basilique Saint-Maurice d’Épinal
Il y a cent ans, le 1er août 1914 à 16 heures, les clochers de France sonnaient le tocsin, synonyme d’évènement grâve et les Français découvraient sur la porte des mairies l’ordre de « mobilisation générale » invitant notamment trois millions de réservistes à rejoindre dès le lendemain les 800.000 soldats en service actif.
Deux jours après, l’Allemagne déclarait la guerre à la France et débutait le premier conflit mondial, au cours duquel 8,5 millions de Français seront mobilisés de 1914 à 1918.
Cet après-midi à 16 h et quelques minutes (le temps pour l’abbé Vuillemin de trouver les bons « leviers » surement) donc, le son des cloches a retenti à Épinal et dans une majorité de communes vosgiennes pour marquer le début de trois jours de commémorations du centenaire de l’entrée de la France dans la Première Guerre mondiale.
Devant la Basilique Saint-Maurice, l’historien Jacques Grasser, adjoint à la culture, jamais pris en flagrant délit de manque d’anecdote, nous explique :
Jacques Grasser« À l’époque, sonner le tocsin était le seul moyen de rassembler les populations. Les communes avaient été prévenues par télégramme… »
Et 100 ans après ?
« Il nous a été proposé, comme à toutes les communes de France, de faire sonner le tocsin, nous avons dit banco, même si ce n’est pas simple. Faire sonner les cloches est maintenant automatisé, par programmation, mais n’est pas prévu le tocsin qui est une frappe sur la plus grosse cloche, 60 fois par minute, soit une par seconde ! Si vous vous souvenez du film ‘Le jour le plus long’, le parachutiste piégé sur un clocher devient sourd !
Nous le faisons donc manuellement aujourd’hui. Il n’est pas sur que tous le feront, beaucoup d’églises manquent de personnel actuellement».
On peut ajouter que les rares passants n’ont pas réagi d’un poil durant les 5 minutes qu’a duré le tocsin, frappé il est vrai, sur une cloche qui semblait plus être de celles dédiées aux mariages.
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