Lundi 30 juin 2014 à 1 heure 15 du matin à Saulxures-sur-Moselotte, une jeune femme de 22 ans trouvait la mort dans l’une des machines de l’usine Fibers. 35 jours après cet accident du travail mortel, le travail a repris ce lundi 4 août au sein de la filiale de Ventron Confection.
La jeune femme avait été happée par la machine, en l’occurrence une étireuse, et sa tête s’était coincée entre deux rouleaux, ce qui avait provoqué sa mort immédiate. Une cellule psychologique avait été ouverte pour ses collègues, en particulier ceux témoins du drame.
Des scellés avaient été posés sur la machine impliquée et le travail avait été suspendu pour l’ensemble du personnel. Le temps, pour les autorités compétentes, de mener l’enquête et leurs investigations. Le temps également pour l’entreprise de mettre la machine aux normes et de soumettre l’ensemble du parc aux préconisations de l’APAVE.
L’affaire est grave pour ne pas dire gravissime comme l’avait relevé Etienne Manteaux, le Procureur de la République, près le TGI d’Epinal. Car la machine en provenance de Chine ne réunissait pas l’ensemble des conditions de sécurité nécessaires. En effet, l’arrêt d’urgence était défectueux même si l’étireuse possède une certification aux normes européennes.
Lors de l’expertise, les techniciens de l’APAVE avaient décelé une absence de conformité entre l’étireuse et le cahier des charges européen. Opérationnelles depuis les débuts de la jeune entreprise en mai dernier, ces machines-outils possèdent une certification européenne alors que plusieurs normes ne sont pas respectées.
Une information judiciaire pour homicide involontaire a donc été ouverte par le Parquet d’Epinal.
La semaine dernière, le Procureur de la République a autorisé la levée des scellés. C’est ainsi que le travail a repris ce lundi chez Fibers.
Avant le drame, l’entreprise comptait 47 personnels employés depuis le mois de mai. Tous étaient embauchés en CDD, le temps pour la filiale de Ventron Confection de s’assurer de son modèle économique.
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