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samedi 23 novembre

Nancy – Le « violeur de Nancy » condamné après 3 semaines de cavale : « il voulait simplement aller voir la mer »

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Avec Afp

Jean-Luc Moindrot, violeur en série  qui avait brisé son bracelet électronique et qui avait fui début juin de son domicile de Nancy  avant d’être interpellé trois semaines plus tard à la frontière franco-espagnole (lire notre article) , a été condamné mercredi à 18 mois ferme pour évasion

La condamnation du tribunal correctionnel de Nancy est conforme aux réquisitions du parquet, qui avait considéré qu’il « s’agissait d’une évasion hors du commun d’un homme au passé pénal hors du commun ».

« Les expertises psychiatriques, très inquiétantes, sont marquées du sceau de la perversité, et ses actes ne tendaient qu’à une chose: poursuivre la fuite », avait estimé le substitut du procureur, Pierre Jund.

Jean-Luc Moindrot, 48 ans, avait brisé son bracelet électronique avec une pince coupante le 12 juin au matin.

« Je ne supportais plus le bracelet électronique. Je me suis levé un matin et cinq minutes avant d’aller à mon travail, j’ai pris mon sac et je suis allé vers ma voiture. J’en avais marre. Je ne pensais pas aux conséquences, je pensais même pas à agresser une femme », s’est défendu le prévenu à l’audience.

Il a expliqué s’être rendu dans le sud pour aller voir la mer, en passant les nuits dans sa voiture, et en survivant pendant ces trois semaines de cavale de ses maigres économies.

Le violeur en série avait été condamné en 1991 à Orléans à 9 ans d’emprisonnement pour un viol, puis en 2001 à Auxerre à 20 ans de réclusion, dont 13 ans de sûreté, pour trois nouveaux viols.

Il avait été libéré fin 2013, sous surveillance judiciaire avec bracelet électronique.

Marqué par une enfance difficile, au cours de laquelle il a subi les relations incestueuses de sa mère jusqu’à l’âge de 17 ans, il est présenté par les experts comme « potentiellement dangereux », avec un fort risque de récidive et suit un traitement de castration chimique.

Après son interpellation en juillet, M. Moindrot a été de nouveau incarcéré, ses réductions de peine ayant été retirées par un juge d’application des peines.

Selon son avocate, Me Marie Desmet, le texte incriminant le délit d’évasion ne pouvait pas s’appliquer dans le cadre d’une surveillance judiciaire.

« Pour que l’infraction d’évasion soit constituée, il faut que la personne soit détenue. Et la surveillance judiciaire, c’est une mesure de sûreté: la personne ne peut pas être considérée comme détenue », soutenait l’avocate en réclamant la relaxe.

C’est un être humain « qui voulait simplement aller voir la mer, il y avait une soif d’essayer de profiter un petit peu », a-t-elle plaidé.

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