Créé en l’an 2000, l’USTM (Union des Syndicats de Travailleurs de la Métallurgie) CGT des Vosges regroupe à l’heure actuelle 15 syndicats répartis sur le département. La structure, représentant au total environ 400 adhérents, organise à raison d’une fois tous les 3 ans un congrès afin de débattre sur un certain nombre de sujets – notamment d’actualité – et de dresser un bilan de la situation actuelle concernant l’ emploi dans l’industrie métallurgique. Un congrès qui devait ainsi se tenir en cette année 2014 – le précédent avait eu lieu en 2011 à Gérardmer – et cette fois-ci ce sont les locaux de l’Union Locale CGT de Saint-Dié-des-Vosges, situés au sein de la maison des syndicats du quartier Kellermann, qui l’ont accueilli hier lundi 3 novembre. Sous l’égide de Jean-Marie Liron, par ailleurs ré-élu secrétaire général de l’USTM CGT 88 lors de cette journée de discussions, c’est de 8h30 à 16h que la quarantaine de membres présents se sont ainsi penchés sur un certain nombre de points divers et variés, ayant trait à la métallurgie mais pas seulement.
Jean-Marie Liron, secrétaire générale de l’USTM CGT des Vosges.Ainsi, il a été mis sur la table l’affaire « Thierry Lepaon », du nom du secrétaire général de la CGT, dont les travaux de son appartement de fonction font à l’heure actuelle énormément débat au sein de son propre syndicat. Au congrès déodatien, l’assemblée est néanmoins unanime : il n’est pas jugé choquant que monsieur Lepaon dispose d’un appartement de fonction pour lui et sa famille, de même qu’il soit rénové. Un sujet où l’occasion a été de rappeler les importantes dividendes perçues par les actionnaires des gros groupes industriels ainsi que les salaires de leurs capitaines d’industries, des montants « prélevés sur la richesse créée par les salariés ».
L’une des décisions principales arrêtée lors de ce congrès est la structuration accrue de l’USTM, dont l’action va désormais se focaliser sur 3 bassins d’emplois définis, à savoir celui de Saint-Dié-des-Vosges / Raon l’Etape, celui d’Epinal / Thaon-les-Vosges et celui de Remiremont. A cet effet, des coordinateurs de bassins seront mis en place prochainement. De plus, et dans un souci d’efficacité, il a été décidé d’élargir le collectif d’animation – passant de 5 à 10 représentants – ce qui permettra un travail plus ciblé et approfondi envers les différents métiers de la métallurgie représentés dans les Vosges. Quant aux actions à venir, elles s’articuleront autour de 3 axes :
- La pénibilité, avec prochainement une journée d’étude sur ce sujet, afin d’aider les syndicats à exiger une véritable reconnaissance de la pénibilité. Un axe des plus importants selon Jean-Marie Liron, qui a par la même occasion rappelé la maxime suivante : « On travaille pour gagner sa vie et non pas pour la perdre », en référence aux blessures et autres problèmes de santé que peuvent occasionner certains emplois dans l’industrie.
- L’interpellation des décideurs de l’organisation patronale UIMM (Union des Industries et Métiers de la Métallurgie) et des représentants de l’Etat, dans le but d’établir une véritable stratégie vis à vis du secteur métallurgique dans le département.
- La mise en place d’une convention collective plus globale, étant actuellement à l’échelle du département. L’idéal préconisé serait une convention collective au niveau national, bien que dans un premier temps les syndiqués souhaitent qu’une de niveau régional soit instaurée, trouvant anormale la situation actuelle, où selon le département les garanties sont différentes. L’objectif serait de prendre le meilleur de chacune des conventions régionales de Lorraine, pour ensuite l’appliquer à l’ensemble de la région.
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