Les élus CGT du personnel de Claude Anne de Solène à Julienrupt, l’Union Locale CGT de Gérardmer et l’Union Départementale CGT des Vosges tiennent à communiquer quant à la situation de la société CADS (Anne de Solène), mise en redressement le 27 août dernier.
« La seule offre de reprise présentée par une société en cours de constitution « Soleanne » pose beaucoup d’inquiétude sur le sérieux de cette éventuelle reprise.
En effet, les propositions de reprise ne répondent pas à l’appel d’offres où dans ce dernier ne figurait ni la marque, ni les actifs de la société, ni les magasins nécessaire à la diffusion directe des produits commercialisés et représentant une part importante du chiffre d’affaire.
Or la future société « Soleanne », seule candidate est représentée par Tanguy LE GALL, Didier COLOMBIER (toujours actionnaire d’OMILIS, holding financière du groupe auquel appartient CADS et fils d’Antoine COLOMBIER créateur de la société CADS) et deux fonds d’investissement.
La présentation du projet lors du Comité Extraordinaire du jeudi 20 novembre n’a pas été pour rassurer les élus du personnel.
En effet, le montage financier semble plus que douteux puisque les représentants de la société « Soleanne » sont liés à la holding financière de CADS.
Comment ne pas s’interroger sur le fait qu’OMILIS, groupe détenteur et propriétaire des licences cède les actions et les marques à la future société « Soleanne » alors que dans l’appel d’offre, cette largesse financière n’y figurait pas réalisant ainsi une belle opération financière.
Ce sont plus de 4,6 millions d’euros d’épuration de dettes et en contrepartie la société récupérait plus de 4 millions de stocks pour un chiffre dérisoire
De plus, les questions légitimes des salariés sur l’organisation proposée par la future société n’ont eu aucune réponse de la part de Tanguy LE GALL, présent lors de ce Comité d’Entreprise, initiateur du projet et représentant les intérêts de la future société.
Comment ne pas s’offusquer du manque de sérieux dans ce projet où les protagonistes ne savent même pas où se situera la société dans un an (bail précaire), ni où sera le siège social de cette future société.
Sur l’aspect social, l’offre de reprise propose la continuité de seulement 46 contrats de travail sur 88 dont 29 sur le site de Julienrupt.
Pour la CGT, le fonctionnement de l’entreprise n’est pas possible avec seulement 29 salariés sur le site.
Quid du service expédition, quid du service conditionnement, quid de la qualité et de la création alors que cela est valorisé dans le projet ?
Le tribunal de commerce de Lille Métropole statuera à la suite de l’audience, le mercredi 3 décembre à 10h00 sur cette offre.
Dans l’état actuel du dossier, les élus CGT de CADS refuseront d’émettre un avis lors du Comité d’Entreprise de lundi. »
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