Lors d’une réunion de crise, les représentants du personnel ont appris que la société Fibers, installée sur le site de la Médelle, avait déposé le bilan ce mardi matin avant d’être placée en redressement judiciaire par le tribunal de commerce d’Epinal. Alors que l’entreprise a commencé son activité de recyclage des fibres de polyester depuis moins d’un an, en mai 2014.
Gros coup de massue sur la tête des 40 employés (47 avec la direction) de la société Fibers. Ils ont appris ce mardi après-midi que leur entreprise avait été placée en redressement judiciaire ce mardi 17 février 2015 dans la matinée par le tribunal de commerce d’Epinal avec une période d’observation de six mois et un examen de la situation le 10 mars 2015.
Ce dépôt de bilan ne surprendra guère ceux qui connaissaient les difficultés économiques de cette filiale de Ventron confection. Nous les avions évoquées sur notre journal en ligne ici il y a déjà quelques semaines en nous heurtant au mutisme total de la direction.
On savait également que des entreprises tardaient à être payées des travaux qu’elles avaient réalisé pour l’aménagement de l’ancien site de la Médelle. Rappelons que le site avait été racheté par la communauté de communes de la Haute-Moselotte. Elle l’avait ensuite loué à Fibers via un crédit-achat de douze années.
Un accident du travail mortel en juin 2014.
Fibers a créé un circuit de collecte et de recyclage des fibres de polyester pour en faire de nouveaux produits et leur donner une seconde vie. Ces fibres sont récupérées pour devenir des couettes et des oreillers.
Seulement quelques semaines après son lancement, les débuts de Fibers avaient été noircis par un accident du travail mortel le lundi 30 juin 2014. Une jeune femme de 21 ans avait trouvé la mort lorsque sa tête avait été happée par une étireuse.
Il s’était avéré que la machine d’origine chinoise n’était pas aux normes européennes. Une information judiciaire avait été ouverte par Etienne Manteaux, le Procureur de la République près le TGI d’Epinal
A grands coups de subventions publiques.
Au total, le projet a coûté 12 millions d’€uros, essentiellement de subventions publiques. Au mois de février 2014, c’est en nombre que les différents financeurs et les élus du secteur avaient accouru à la présentation de Fibers. Pas moins d’une douzaine d’acteurs du projet s’étaient relayés devant le micro à grands renforts de médias. Un an plus tard, plus personne ou presque ne veut s’exprimer sur le sujet…
Il faut également dire qu’à l’époque, le pays était en pleine période des élections municipales. L’annonce avait d’ailleurs fait grand bruit. Aujourd’hui, le soufflé est pour le moins en train de retomber…
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