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vendredi 20 septembre

A propos des dérives sectaires

Le 19 mars à la MJC Georges Savouret

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La montée en puissance des sectes constitue probablement une tentative de réponse au « malaise dans la civilisation » En ce sens les sectes se présentent comme des communautés alternatives et marginales, animées par un idéal, et fréquemment sous-tendues par une idéologie millénariste, voire apocalyptique. (« seul un dieu pourra nous sauver » disait Heidegger ).

Le droit français ne donne aucune définition juridique des sectes dans la mesure où la liberté de pensée, de conscience et de religion est garantie par l’article 1e, 1er alinéa de la Constitution, ainsi que par l’article 9 de la Convention européenne de la sauvegarde des droits de l’Homme et des libertés fondamentales (CEDH) que la France a ratifiée.

Le terme de secte n’a pas toujours été considéré comme péjoratif. Par exemple, le Zen qui est une spiritualité ouverte, est l’une des « sectes » issues du courant bouddhiste Mahayana. Les Esséniens, dont Jésus était sans doute l’un des représentants, étaient avec les Pharisiens et les Sadducéens, la « troisième secte » de la société juive de Palestine .

La différence entre secte et religion demeure problématique. En France, la Scientologie, en raison de certains de ses excès, est considérée comme une secte. En revanche elle a pignon sur rue aux Etats-Unis où elle a le statut officiel de religion. Dans ces conditions, les religions, seraient-elles des sectes ayant réussi leur expansion ?

Aujourd’hui les sectes se font surtout connaître par leurs dérives, souvent sous l’impulsion de leurs gourous ou fondateurs : enrôlements suspects, manipulations mentales, diffusion de convictions délirantes, malversations financières, ne sont pas les moindres de leurs travers. Ces dérives font actuellement l’objet d’une surveillance particulière de la part de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (MIVILUDES).

En suivant le fil de l’actualité, et par extension, faut-il aussi considérer le communautarisme ou l’intégrisme religieux comme des attitudes sectaires ?

Voilà quelques–unes des questions qui seront abordées au cours de cette soirée. Le débat sera animé par Christine Poisson, psychanalyste, avec la collaboration de trois discutants :

– L’abbé Michel Lambert analysera les différences entre religions et sectes,

– Hubert Sylvestre, administrateur territorial en retraite, développera la question des problèmes juridiques qui se posent au sujet de l’existence des sectes. Il témoignera aussi sur ce qu’il a appris du fonctionnement des sectes au cours d’un combat mené pendant dix ans contre l’une d’entre elles.
Comme d’habitude l’entrée est libre !

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