Un mois après son élection, le nouveau président du Conseil Départemental, François Vannson, a souhaité faire un premier point après sa prise de fonction. Nous avons rencontré un homme qui se dit « heureux« , évoquant son élection comme un nouveau « rebond » dans sa vie politique sans être pour autant béat de contentement. Il avoue être très concentré sur la tâche passionnante qui est la sienne aujourd’hui. Rencontre.
« Nous avons forcément quelques projets phares dont nous devons aujourd’hui évoquer le contour » précise en début de conférence de presse François Vannson « vous n’êtes pas sans savoir que conduire la destinée du Conseil Départemental c’est gérer 462 millions d’€, 2 000 fonctionnaires et tenir compte de certaines obligations vis-à-vis de la loi, je pense notamment à tout ce qui est d’ordre social. Mais c’est aussi, en ce début de mandat, rassurer et rassembler autour d’une majorité solide mais également vis à vis de toutes les sensibilités représentées. Je dois tenir compte des compétences de tout le monde en m’appuyant sur un équipe qui fonctionne bien ».
Avant de rentrer dans le vif du sujet, notamment évoquer le Plan Vosges, le président a souhaité revenir sur l’élection et le fonctionnement interne de l’Hôtel du département.
« Je suis également très heureux de l’implication des femmes dans l’ensemble. J’avoue revoir ma copie par rapport aux différentes lois votées sur la parité … Est ce que finalement ce n’était pas la solution ? De plus, nous avons la chance de compter sur une minorité responsable qui trouvera toute sa place. Tous les conseillers élus sont membres de la commission permanente et le vote du Taux a été acté à l’unanimité. Je tiens également à préciser que tous les directeurs de services ont été reconduits dans leurs fonctions. Il n’y aura pas de chasse aux sorcières comme certains pouvaient le penser. Donc aujourd’hui, je peux dire que nous avons une martingale gagnante pour effectuer un bon départ ».
Au delà de l’aspect structurel de la récente élection, François Vannson pouvait aborder la nécessité d’actionner rapidement le Plan Vosges en évoquant quelques chiffres et l’héritage Christian Poncelet.
« Vous savez tous que nous sommes confrontés à un contexte budgétaire difficile mais la situation du département est saine et je tiens encore une fois à féliciter mon prédécesseur. Je préfère prendre la barre derrière Christian Poncelet plutôt que François Hollande en Corrèze. Nous devrons garder cette capacité d’investissement du département à hauteur de 111 millions d’€. Quant à la dette, elle est bien en-dessous de la moyenne de celle des départements français avec une capacité de remboursement sur 9 ans seulement alors qu’on sait que le seuil critique est de 15 ans… Nous en sommes loin. Notre mission sera de poursuivre dans cette direction sur fond de désengagement de l’état en 2017 de l’ordre de 18 millions d’€ »
C’est en véritable conclave à Ventron dès ce mardi que les élus au Conseil Départemental se réunissent afin d’enrichir une base de travail déjà existante avec 3 têtes de chapitres principales.
1. L’attractivité du territoire sur fond d’économie, tourisme, agriculture, sport, foret, jeunesse, culture, markéting territorial
2. La qualité de vie des Vosgiens avec une réflexion menée sur l’autonomie des personnes âgées. Sera également traité tout ce qui touche à la vie de famille, à l’enfance, à l’éducation, la sécurité, l’environnement et le service numérique.
3. Les équilibres territoriaux, c’est à dire l’insertion sociale et professionnelle, les infrastructures et équipement, les routes, le patrimoine et l’appui au territoire.
« Dans ce dernier cas, je pense plus particulièrement à l’innovation par l’économie numérique« commente François Vannson qui précise qu’un audit sera effectué sur le département et encore une fois sans parti pris « tout simplement afin que les interventions de l’institution soient les plus efficaces possible ».
Le néo président du Conseil s’est ensuite livré à l’exercice des questions réponses. « Oui, nous avons quelques dossiers compliqués comme l’aéroport de Mirecourt qui coûte un billet de 950 000 € chaque année au département ».
Quant aux relations avec le Conseil Régional, il confirme qu’elles sont « un peu floues », mais qu’il doit rencontrer le président Masseret le 4 juin prochain. « Nous devons affirmer notre positionnement par rapport à la région actuelle mais aussi dans le cadre de l’évolution de la nouvelle carte géo politique avec nos 7 petits % de représentation vosgienne. Nous allons assister à un tuilage, à une superposition des compétences. Si nos projets sont encore en carton, on aura peu de chance de les voir aboutir. C’est pourquoi nous devons aller vite et affirmer la situation des Vosges sur l’échiquier régional ».
Pour conclure, François Vannson a évoqué les différents points forts du département : l’industrie 4ème ou 5ème place forte en France… Un patrimoine exceptionnel pour un tourisme 4 saisons. Et enfin, la situation géographique des Vosges installées au cœur de l’Europe avec la possibilité de voir aboutir plusieurs dossiers d’implantation d’entreprises étrangères.
Le nouveau président du CD88 est bien installé !
Ph.J
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