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samedi 23 novembre

Crise agricole – Daniel Gremillet plaide pour la mise en œuvre de plusieurs grandes mesures structurelles

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Mardi 22 septembre, la commission des affaires économiques du Sénat, à la suite de la Conférence agricole du 16 juillet 2016, a auditionné conjointement avec la commission des affaires européenne, Xavier Belin, Président de la Fédération Nationale des Syndicats d’Exploitants Agricoles (FNSEA), et Thomas Diemer, Président des Jeunes Agriculteurs (JA). L’occasion pour Daniel Gremilllet, intervenant au nom du groupe Les Républicains, de remettre en avant la nécessité d’engager la bataille de la compétitivité des filières élevages et laitières françaises, de lever les freins normatifs et théoriques qui asphyxient actuellement ces secteurs et de mettre en œuvre un certain nombre de mesures structurelles comme la réforme de la contractualisation ou le renouvellement de l’appareil productif agricole via des investissements massifs.

Le Sénateur Vosgien a, en outre, participé lors des Journées parlementaires Les Républicains qui se sont tenues du 23 au 24 septembre à Reims, à une réunion avec les représentants agricoles de la Marne, et il participe actuellement activement à la rédaction d’une proposition de loi « agriculture » que le Sénat déposera cet automne.

L’enjeu de la sécurité alimentaire

Parmi les mesures structurelles mises en avant par le Sénateur vosgien, la question fondamentale du rôle industriel que les pouvoirs publics entendent conférer à toute la filière agricole au plan européen et international. « L’enjeu de la sécurité alimentaire n’a jamais été aussi international et pesant qu’aujourd’hui, et il n’a jamais été aussi stratégique d’y répondre et de placer la France et l’Europe à l’avant-garde de cette bataille. Or, on a le sentiment que l’Europe est en panne sur cette question », regrette Daniel Gremillet.

La compétitivité des filières agricoles en question

La crise agricole actuelle « inédite » selon le Sénateur vosgien, « révèle la perte de compétitivité des filières agricoles françaises ». Aussi, il plaide pour la mise en place d’un plan de soutien massif à l’investissement à l’instar de ce qu’a mis en place l’Allemagne il y a déjà plusieurs années. En outre, Daniel Gremillet a fait remarquer que l’examen du Projet de Loi de Finances (PLF) 2016 est une opportunité de revoir la fiscalité du secteur agricole, « actuellement en profond décalage avec la situation économique et financière des exploitations agricoles », et ce, sans attendre.

L’étiquetage en débat

Daniel Gremillet s’est montré prudent sur la question de l’étiquetage, en faisant prévaloir le fait qu’il n’apporterait pas toutes les réponses même si sa mise en œuvre s’avère nécessaire. « Il ne s’agit pas de nous refermer sur nous-mêmes et d’ignorer les dynamiques du marché européen et mondial ».

La nécessité d’un accompagnement communautaire renforcé

« On a fait peser aux producteurs, aux entreprises et aux marchés le poids de l’embargo russe, sans prévoir un accompagnement communautaire renforcé » déplore Daniel Gremillet. « Il est grand temps d’envoyer des signaux forts à nos producteurs, notamment via un relèvement du prix d’intervention mis en place par la Commission européenne pour les produits laitiers, actuellement dérisoire ». En effet, cette dernière s’est montrée jusqu’alors hostile à cette option estimant qu’elle enverrait un mauvais signal au marché.

La réforme de la contractualisation attendue

Rebondissant sur les propositions faites par Xavier Beulin, Daniel Gremillet s’est dit favorable à une remise à plat de la contractualisation afin d’intégrer de nouveaux indicateurs, définissant notamment les charges auxquelles sont soumis producteurs et transformateurs, et d’introduire plus de souplesse dans les négociations et la remise en cause des contrats. Il s’est, toutefois, montré très réservé quant à l’opportunité d’intégrer aux discussions la Grande Distribution.

Une implication accrue des banques indispensable

Le Sénateur vosgien a également rappelé que la responsabilisation des banques est une des clés de sortie de crise. « Il faut que les banques soient plus actives aux côtés de l’agriculture et qu’elles apportent des solutions de financement » a-t-il souligné.

 

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