Article participatif de Denis Philippe.
Photographies : Jean-Claude Olczyk.
A l’issue d’importants travaux réalisés dans la continuité de la déchetterie initiale ouverte en 1993, les installations de La Couare ont doublé leur surface et considérablement amélioré leurs conditions d’accueil. Lieux de dépôts entièrement bétonnés et sécurisés, nouvelle voirie en macadam, sens de circulation avec entrée et sortie indépendantes, rien n’a été négligé. Inaugurée ce vendredi en fin d’après-midi après une année de travaux pour un coût global de 700.000 € TTC , la nouvelle déchetterie s’inscrit incontestablement parmi les plus belles réalisations de la région. Elle a été financée à hauteur de 54 % par le SICOVAD.
Benoît Jourdain, Président du Sicovad et Christian Portigliatti, directeur des services du dit Syndicat intercommunal de collecte et de valorisation des déchets ménagers, demeuraient en droit d’afficher une fierté toute légitime en ce grand jour. Issue de la 1ère vague des déchetteries construites dans les Vosges, celle de Saint-Nabord s’est ainsi entièrement métamorphosée. Le point de départ du programme de cette grande transformation remonte à trois ans en arrière. C’est en effet après plusieurs projets présentés, qu’il était décidé au second semestre 2012 de réaliser une extension de la déchetterie de La Couare sur la partie haute du site.
Le projet fut validé au 1er semestre 2013, mais la réalisation des travaux n’allait toutefois intervenir qu’après la construction de la déchetterie de Nomexy programmée fin 2013. Pour Saint-Nabord, le projet définitif et l’appel d’offres avec sélection des entreprises demeuraient concrétisés au cours du 1er semestre 2014 et les premiers coups de pelleteuses étaient donnés au mois de novembre.
L’ensemble des ouvrages s’est déroulé en deux phases, la plus importante étant bien entendu la partie extension livrée mi 2015, alors que les quelques semaines suivantes ont été consacrées à la réhabilitation de la partie ancienne. Durant tous les travaux, la déchetterie est restée ouverte, avec cependant un fonctionnement adapté.
De grands changements et la sécurité mise en avant
Aujourd’hui, ce sont 15 bennes dont les accès sont protégés par des parois en béton qui se trouvent à disposition des nombreux usagers des communes adhérentes au Sicovad (Remiremont et son secteur). Ces bennes permettent de trier les déchets issus des dernières éco-filières : mobiliers, plâtres, huisseries…
Les entrées et les sorties sur le site sont facilitées, d’autant que le flux de circulation entre véhicules légers et camions est désormais indépendant, amenant ainsi davantage de sécurité et de facilité d’utilisation. S’ajoutent des espaces et une voirie entièrement réalisés en enrobés et un éclairage moderne et fonctionnel du site pour les plus courtes journées.
Les locaux du gardien ainsi que ceux affectés à la collecte des déchets dangereux émanant des ménages, des déchets d’équipements électrique et électronique ont été construits en dur afin d’éviter les vols et autres actes de vandalisme. A noter par ailleurs l’annonce d’un renforcement de la sécurité globale du site avec équipements de vidéo-protection et éclairage de sécurité.
Un ruban inaugural, 22 ans après pour François Vannson
Autour des responsables du Sicovad, des nombreux invités et de la grande famille des maires , adjoints ou conseillers municipaux des communes adhérentes, chacun n’a pu qu’apprécier la finalité de cette extension pleinement réussie. Le ruban inaugural pouvait alors être tranché avec les présences en première ligne de Benoît Jourdain, Président du Sicovad, François Vannson, Député de la circonscription et Président du Conseil Départemental, Bernard Godfroy et Daniel Sacquard, respectivement maires de Remiremont et de Saint-Nabord.
En chiffres, l’extension de la déchetterie de la Couare traduit un montant HT de 576.424 €. Dont une aide financière du Conseil Départemental des Vosges de 150.698 € HT et une autre de l’ADEME (Agence à l’Environnement et à la Maîtrise de l’Energie) pour 114.635 € HT.
Lors des allocutions qui avaient ensuite lieu au centre socio-culturel navoiriaud, le président du Sicovad soulignait que « 40 % des tonnages de déchets se font désormais en déchetterie » (chiffre recensé en 2014). Il s’agit là d’une belle application du plan départemental d’élimination des déchets décidé deux années plus tôt. Un président qui indiquait que le fruit des efforts des vosgiens pourrait traduire « à l’avenir, voire d’ici deux ans, une baisse significative de la redevance ordures ménagères, baisse qui pourrait atteindre 10 % ».
Pour sa part, François Vannson se disait satisfait de « l’évolution constante du traitement des déchets à laquelle il faut associer des prestations de qualité » tout en ajoutant : « les vosgiens se sont bien accaparés de cette sensibilisation au respect de l’environnement. Il est normal que les pouvoirs publics suivent et sur le plan départemental, le plan Vosges entre dans ce cadre d’action ».
Petite anecdote : François Vannson s’est parfaitement souvenu d’une certaine journée de janvier 1993 où il avait déjà coupé un ruban inaugural sur le site de La Couare. C’était il y a plus de 22 ans, dans un «froid de canard ». Evidemment, ça ne s’oublie pas !
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