« On vous souhaite tout le bonheur du monde, et que quelqu’un vous tende le main, que votre chemin évite les bombes, qu’il mène vers de calmes jardins… » Tout le monde connaît ce classique de la chanson française. Un peu avant le concert donné par Sinsemilia au centre des congrès d’Epinal, nous avons pu rencontrer Mike, un des chanteurs du groupe.
Il est encore ému par les attentats qui ont touché Paris au début du mois de novembre. « On a joué huit fois au Bataclan On avait un concert programmé le lendemain et pour la première fois de ma vie j’étais content que la préfecture annule le concert. On n’avait pas la force. J’ai eu besoin de recul avant de pouvoir m’exprimer. Maintenant, les mots de certaines chansons résonnent différemment » témoigne-t-il en nous confiant que certaines mises en scène ont dû être modifiées suite aux attentats.
Le groupe a tout de même décidé de garder la chanson « Il a tué un des miens, j’ai tué un des siens », plus que jamais d’actualité, mais la mise en scène a dû être adaptée.
En 1991, le groupe de reggae Sinsémilia jouait son premier concert, aujourd’hui il parcourt la France entière et s’exporte même à l’international.
« Nous partageons beaucoup de valeurs communes. Nous nous connaissons par cœur avec Tiken. » dit-il.
A travers ses textes, le groupe veut faire passer des messages. « De plus en plus on veut inciter au mieux vivre ensemble pour régler les problèmes d’extrémisme divers. On nous a souvent collé l’étiquette de groupe militant alors qu’on est avant tout des chanteurs. Nous sommes des citoyens comme les autres. Nous exprimons nos opinions mais c’est tout. » poursuit Mike, la plume du groupe.
Pour lui, la musique est un vecteur de valeurs. « Les radios ont une responsabilité quand elles font leur programmation. Elles nous formatent et la jeunesse n’a accès qu’à des titres qui tournent en boucle. » commente-t-il, en précisant qu’avec ses trois filles il est attentif à ce qu’elles écoutent.
Pendant une soirée, ils ont distillé un peu de bonheur, un peu d’espoir au public venu nombreux.
C.K.N.
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