En ce début d’année, tout le monde s’accorde sur le constat d’une crise de l’élevage plus grave que prévue.
Pour le président de FDSEA, Philippe Clément « un trop grand nombre de producteurs de lait sont dans des difficultés économiques qui ne font qu’augmenter malgré le plan de soutien mis en place par le gouvernement. Les éleveurs ne voient pas le bout du tunnel et le risque, pour le France, est de perdre son tissu agricole et rural avec de terribles conséquences sociales ».
L’enjeu pour notre pays est de maintenir son potentiel laitier et sa place de second producteur en Europe.
Si la conjoncture laitière reste dégradée au niveau international, elle s’est stabilisée depuis quelques semaines. Le marché intérieur laitier français, lui, se maintient. « Il n’y a donc aucune raison économique pour que le prix du lait à la production soit plus bas, au premier trimestre 2016, au regard de la tendance des derniers mois. D’autant que les négociations commerciales tarifaires avec la grande distribution ne sont pas encore entrées dans le « dur ». »
La FDSEA des Vosges en appelle donc à la responsabilité des entreprises dans leur détermination du prix du lait du premier trimestre.
Plus de 10 mois après la fin des quotas laitiers dans l’Union Européenne, la production laitière a explosé notamment du côté des pays du nord de l’Europe. La France, elle, est la bonne élève de l’Europe. Les contrats laitiers tels que la loi française les prévoit intègrent des clauses volumes. Contrairement à d’autres grands pays laitiers, une forme de régulation privée des volumes s’est recréée en France.
« L’éleveur laitier français n’est pas libre de produire ce qu’il veut. Nous avons toujours défendu le principe de l’adéquation entre l’offre et la demande. Ce principe doit logiquement se concrétiser par une valorisation du prix du lait payé aux producteurs français. Ainsi, l’écart observé avec le prix du lait allemand en faveur des éleveurs français doit perdurer » poursuit Philippe Clément.
Pour la FDSEA des Vosges, ces valeurs partagées sont l’expression de la diversité des produits laitiers français ainsi que des modèles d’exploitations et d’entreprises présentes sur nos territoires. Elles sont également le symbole d’un patrimoine économique, sociétal et environnemental durable, et reconnu dans le monde.
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