Le décret d’application de la loi Macron sur l’affichage publicitaire a mobilisé les associations de défense du paysage. Mardi 9 février Ségolène Royal et Emmanuel Macron ont annoncé ne pas vouloir assouplir la réglementation concernant les petites communes.
Le projet prévoyait d’accepter l’installation de panneaux publicitaires sur pieds dans les villes de moins de 10 000 habitants.
Avant cette annonce de décret l’affichage publicitaire était interdit dans les petites communes. Si le projet a été abandonné c’est avant tout grâce à la mobilisation.
En effet, une consultation était organisée sur ce décret et près de 60 000 signatures ont été recueillies du 15 janvier au 9 février. Les associations de protection du paysage sont aussi montées au chréneau pour monter leur mécontentement face à cette agression publicitaire.
Selon Paysage de France, le projet de décret d’affichage est « destructeur ». Le 29 novembre, un appel était adressé à Ségolène Royal par Les Amis de la Terre, Paysages de France et la SPPEF. Appel resté sans réponse. Quatre autres associations, Agir pour l’environnement, ATTAC, Maisons paysannes de France et Résistance à l’Agression Publicitaire étaient alors sollicitées et répondaient aussitôt présents.
« Un projet de décret qui bafoue l’objet même du « Projet de loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages » défendu devant les élus par un gouvernement unanime. Depuis le lancement de cette « bombe contre l’environnement », l’objectif a toujours été d’aider la Ministre à défendre l’environnement contre les assauts conjugués des afficheurs et d’Emmanuel Macron » assurent les associations.
Emmanuel Macron, présent aux côtés de Ségolène Royal lors d’un point presse, déclare enfin le 9 février : « Nous sommes parfaitement d’accord (…) pour abandonner ces mesures qui ne sont pas consensuelles (…) et appliquer la seule disposition réglementaire qui concerne les grands stades. »
Les associations restent mobilisées. « La mesure concernant les grands stades n’a jamais été consensuelle, sa mise en place ne pourrait être que temporaire et limitée aux stades accueillant l’Euro 2016. » poursuivent-elles.
Les associations demandent à être reçues par la ministre de l’Écologie.
« Contrairement à ce décret indéfendable, nos propositions iront dans le sens d’une amélioration du Code de l’environnement, pas de sa destruction. »
C.K.N.
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