Depuis plus de deux ans, le conflit oppose les producteurs de lait au distributeurs et transformateurs. L’opposition semble sans fin pour les agriculteurs au nombre environ de 1 200 dans les Vosges qui veulent aujourd’hui faire plier les groupes tels que Lactalis et les coopératives qui achètent le lait bien en-dessous du prix des limites de production. ( 0,24 cts d’€ à l’achat pour 0,34cts d’€ de revient).
» C‘est pourquoi nous faisons un sitting aujourd’hui devant l’entrée de la fromagerie Président à Corcieux alors que se déroulent à Paris des négociations à la maison du lait » commente Philippe Clément, porte-parole du mouvement dans le département » les grands groupes enregistrent des gains records et Lactalis préfère payer une amende d’environ 50 000 € pour non présentation de ses chiffres. Malheureusement c’est une entreprise privée et pas une coopérative, les dirigeants sont donc dans la légalité. Nous avons un espoir relatif quant à un changement avec le vote et surtout l’application de la loi Sapin. Nous voulons aujourd’hui entrer dans la chambre à coucher entre producteurs et consommateurs. Nous sommes étranglés entre décapitalisation de nos exploitations et prêts bancaires. Cette situation est insupportable et, forcément, elle ne pourra pas durer au risque de voir disparaitre une partie de la filière lait « .
Pour les producteurs de lait depuis 2009 tout le pouvoir a été donné aux transformateurs et distributeurs « sans oublier la baisse des quotas laitiers » poursuit Philippe Clément » les marchés n’ont cessé de se dégrader pour arriver à cette situation totalement anormale et inacceptable. Nous sommes au pied du mur et nous serons obligés d’aller au bout de nos revendications « .
Qu’en sera-t-il cet automne ? L’état devrait-il exercer un bras de levier en faveur des producteurs de lait ? Rien n’est moins sûr au regard du lobbing que représente les groupes de transformation français et européens .
Ph. J.
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