Depuis le printemps 2016, le Conseil régional du Grand Est a reçu des alertes officieuses de la part de SNCF Réseau sur la dégradation des voies ferrées sur les lignes régionales de voyageurs. Certaines de ces alertes ont été officialisées par SNCF Réseau lors de deux Comités régionaux des services de transport (COREST), qui se sont tenus à Sélestat le 6 octobre et à Lunéville le 18 octobre dernier, confirmant que SNCF Réseau ne serait pas en mesure de conserver les vitesses nominales d’exploitation sur l’intégralité des lignes ferroviaires.
Sans attendre d’être informé officiellement par SNCF Réseau, le Président de la Région Grand Est, Philippe RICHERT, a dénoncé cette situation dès le printemps 2016, en demandant aux autorités compétentes des précisions sur les impacts à prévoir pour les trains régionaux.
« La Région Grand Est consacre près de 600 Millions d’euros par an au ferroviaire, dont 430 Millions pour le fonctionnement des TER. Nous sommes attachés au bon fonctionnement de nos lignes. Et cela passe par le maintien des dessertes ferroviaires du territoire, une nécessité pour le développement du Grand Est et son aménagement. Pour cette raison, j’ai adressé plusieurs courriers aux différents acteurs et rencontré les Présidents de SNCF Réseau et Mobilités, ainsi que le Secrétaire d’Etat aux transports, Alain Vidalies, pour que nous puissions réagir rapidement face à cette situation inacceptable. » a réagi Philippe Richert, Président de la Région Grand Est.
D’après SNCF Réseau, ces mesures sont dues au manque d’entretien des voies ferrées et de leur structure (rails, traverses et ballast) accumulé depuis plusieurs années voire décennies : les réductions de vitesses permettent alors de conserver les conditions nécessaires à une circulation des trains en
toute sécurité. Le caractère obligatoire de ces mesures a été amplifié depuis les accidents ferroviaires intervenus ces dernières années, notamment à Brétigny.
Dans le Grand Est comme ailleurs en France, la dégradation globale de l’état du réseau ferroviaire de voyageurs s’amplifie et concerne un grand nombre de lignes. SNCF Réseau, propriétaire et gestionnaire des voies ferrées, n’est pas en mesure d’y faire face, ni financièrement ni
techniquement. Les renouvellements de voies et de ballast (RVB) nécessitent en effet des engins de travaux particulièrement complexes, présents en nombre limité sur le territoire national.
Devant l’urgence et l’importance de cette problématique, et dans un esprit de responsabilité, le Président RICHERT a obtenu lors de la revoyure des Contrats de Plan Etat Région (CPER) une première enveloppe de 65 M€ pour engager, sur la période 2017 – 2020, les travaux les plus urgents,
en vue de réduire au maximum les impacts sur la circulation des trains régionaux.
0 commentaire