Ce mardi 21 février 2017 en fin d’après-midi, Marie Mourot a mis un terme à sa grève de la faim qu’elle avait entamé quatre jours plus tôt devant l’agence de La Poste du Thillot. Elle venait de passer quatre nuits dehors.
Depuis janvier 2016, une décision judiciaire l’a condamnée à verser 69.000 euros à la Banque Postale suite à une escroquerie dont cette Vosgienne a été victime. Vendredi 17 février 2017, elle était venue chercher à la Banque Postale du Thillot un document attestant que ses comptes avaient été bloqués en 2015. Faute de pouvoir l’obtenir, elle avait commencé une grève de la faim le même jour en soirée devant l’agence pour dénoncer la situation.
Ce lundi, le directeur régional de La Poste est entré en contact avec Marie Mourot. Ce mardi soir, cette femme de 53 ans, originaire de Cornimont et domiciliée à Nice, affirme être en possession de deux attestations.
D’une part, celle de Michel Mourot, maire du Thillot qui dit ”je soussigné Michel Mourot, cousin de Madame Mourot, déclare et témoigne que je l’ai accompagnée le vendredi 23 octobre 2015 à la Poste du Thillot. La personne responsable du guichet a refusé de remettre les liquidités demandées par Madame Mourot alors que ses comptes sont approvisionnés”.
D’autre part, celle du directeur régional de la Banque Postale qui dit “après étude attentive de votre dossier, je suis en mesure de vous donner les informations suivantes concernant vos comptes détenus auprès de la banque postale. Votre compte courant postal a été indisponible à compter du 11 mai 2015 jusqu’au 2 juillet 2015 date de sa clôture définitive pour position débitrice non autorisée. Le livret d’épargne populaire et le livret A ont été indisponibles du 1er juillet au 23 octobre 2015. Les deux livrets sont totalement disponibles depuis le 23 octobre 2015 à 13 heures 37”.
Marie Mourot se félicite donc de “détenir désormais un document qui prouve que mes comptes ont bien été bloqués avec mon allocation-chômage. Pour moi, c’est une victoire”. Elle en profite pour remercier “mes anges-gardiens qui m’ont entourée pendant toutes ces nuits pour éviter, surtout, qu’on m’exclue de force de mon emplacement”.
De son côté, le service communication de la direction régionale de La Poste nous a fait savoir que « notre directeur régional s’est déplacé en personne depuis Nancy pour lui remettre les documents que Madame Mourot attendait, justifiant les dates de l’indisponibilité de ses comptes épargne en 2015. L’adjointe au maire est également intervenue pour tenter de la raisonner. A notre connaissance, Madame Mourot a mis fin à sa grève de la faim ».
0 commentaire