Les Reaper’s crew se sont fait un nom dans le giron sportif spinalien. Avant une grande échéance en juin, les nouvelles licenciées pourront se tester le 19 mars face aux « wheel spirit» de Nancy.
Connaissez-vous le roller derby ? Pas plus que cela ? C’est normal ! La discipline vient tout droit des Etats-Unis et est en train de faire des émules en France. Depuis huit mois à Epinal, quelques adeptes se sont lancées le pari de faire une équipe et organiser des rencontres plaine de Soba à Epinal dans le hangar que la ville met à notamment à disposition des « scorpions », club de roller hockey masculin. A force de bouche à oreille, la mayonnaise prend progressivement puisque l’association « Reaper’s crew » compte une quarantaine de pratiquantes. « J’ai une copine qui a lancé son équipe en Belgique et cela a fait « tilt ». J’ai donc décidé de créer une formation dans les Vosges. Grâce au réseau et aux passionnés de glisse, nous n’avons pas eu de difficultés à fédérer un noyau dur d’adeptes, assidus aux entraînements explique Sophie, 32 ans, à l’origine des Reaper’s crew. A la base, c’est un sport qui a été crée par les femmes pour les femmes. On veut prouver qu’il n’y a pas que les hommes qui peuvent exercer une discipline assimilée violente…ironise la présidente. Il existe trois niveaux élite (de Nationale 1 à Nationale 3). Le club spinalien, en formation, n’est pas encore inscrit dans un championnat.
Les règles du jeu
Les deux équipes s’affrontent en équipe de 5 sur un « track », piste en rond. On tourne à chaque tour. Il y a une attaquante (« jameuse ») qui essaie de marquer des points en passant les lignes défensives (bloc). On est la seule équipe dans le département malgré une tentative de création d’une équipe à Neufchâteau qui ne voit pas le jour faute d’adhérentes. Les filles viennent des Hautes-Vosges, du secteur d’Epinal…
Les valeurs du sport
Il y a un potentiel de développement à travers le roller derby, assimilé à un sport extrême. Non qu’il soit dangereux mais la discipline est assez « fun » et physique. « On s’entraide, on se soutient. C’est une vraie famille avec beaucoup d’amour » martèle Alexandra Abate, licenciée et chargée de communication des Reaper’s crew.
Promotion du roller derby
La nuit Américaine a contribué à séduire les adeptes. Il y avait trente-cinq participantes à la journée d’initiation en septembre 2016 d’où un certain intérêt des filles pour cette discipline originale. Plus qu’un défouloir, il s’agit de retrouver ses amies et faire preuve d’un véritable esprit d’équipe.
Ambiance
Il y avait près d’une centaine de spectateurs lors du match face à Chalon en début d’année plaine de Soba à Epinal. Il règne une vraie ambiance autour du « track » comme sur un ring. Les encouragements et les cris se sont fait entendre. Aux Reaper’s crew de hisser leur niveau de jeu le 19 mars, progresser afin d’être prêtes au mois de juin pour une seconde manifestation importante. Et quand est-il de l’esprit guerrier, déjanté instauré par le roller derby sur les images TV ? Chacune a son style. Certaines sont tatouées, percées, maquillées avec des cheveux colorés, d’autres pas du tout. On n’a pas de critères. Les filles qui ne sont pas dans l’esprit ne s’intègrent pas et ne restent pas. » précise Sophie, la présidente.
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