Une Vosgienne de 71 ans est jugée par la cour d’assises en appel de Nancy pour des actes de violences et de barbarie sur son mari hémiplégique. Elle écope de 7 ans de prison.
La cour d’assises a rappelé le passé de la Vosgienne originaire de Nompatelize. En première instance, elle avait écopé de 10 ans de prison. Celle qui est surnommée « la Mère Balai » a travaillé de 16 à 18 ans avant de rencontrer son futur mari à la fête des Jonquilles de Gérardmer. Après trois AVC, son mari se retrouve handicapé.
L’enquête de personnalité réalisée sur l’accusée a permis de décrire une personne « méchante », « renfermée » et centrée sur elle-même. « Si Mme était photographe, elle ne prendrait que des selfies » assure Claude Palpacuer, l’avocat général. La Vosgienne, très maniaque est surnommée « La Mère Balai ou « la sorcière ». « Il n’y avait jamais une feuille morte devant chez elle » commente l’enquêteur de personnalité.
« un tyran domestique »
Son mari, très gentil, subit des violences depuis de nombreuses années. « C’est un tyran domestique » déclare l’avocat général. Handicapé, il est victime des morsures, griffures de sa femme et subit les insultes depuis toujours sans rien dire.
Le 22 aout 2010 elle torture son mari pendant près de trois heures. Celui-ci était tombé de sa chaise dans la cuisine après le repas. Au lieu de l’aider, sa femme le déshabille entièrement sur le sol et le tabasse avec sa béquille, le mord, le griffe et lui inflige plusieurs fractures. Vers 23h15, la Vosgienne téléphone à son neveu pour lui annoncer que des jeunes cassent les pots de fleurs sans lui dire que son mari est dans une mare de sang.
De nombreuses fractures
A 23h45 seulement elle téléphone à une personne de la famille pour lui demander de relever son mari. C’est son neveu qui préviendra les pompiers. Quand ils arrivent sur place, la septuagénaire avait déjà commencé à nettoyer le sol alors que son mari était toujours inconscient. Son corps était recouvert de bleus, son oreille était arrachée, il a été mordu au niveau du dos, a de nombreuses traces de coups de béquille et le nez, la cheville et le poignet cassés.
L’homme a été hospitalisé à plusieurs reprises. « Il n’y a pas 10cm² de peau qui n’ait pas été recouvert de blessures » explique l’avocat général selon les propos d’un témoin pompier.
La femme était déjà suspectée de violences sur son mari avant cet incident. Elle prévoyait des rendez-vous médicaux longtemps à l’avance pour que les bleus disparaissent. D’après le médecin biologiste, l’homme avait une poche de sang sous un œil suite à une infection provenant probablement des coups.
Le parquet avait requis 8 ans de prison à l’encontre de la Vosgienne de 71 ans, elle écope finalement de 7 ans de prison.
P-L S.
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