« A l’issue d’une campagne présidentielle pour le moins atypique, au cours de laquelle les sujets de fonds n’ont été que très peu abordés, les français ont placé significativement en-tête de leurs suffrages Emmanuel Macron devant Marine Le Pen.
Le candidat de la droite et du centre est éliminé du second tour et pour la 1ère fois sous la Vème République, la droite et le centre ne seront pas représentés au second tour de l’élection présidentielle.
C’est bien évidemment directement liée à une campagne marquée par les affaires et les polémiques, où le discours de François Fillon sur son projet est devenu rapidement inaudible, alors même que c’était sans doute celui qui était le mieux armé pour affronter la situation extrêmement difficile à laquelle la France devra faire face.
Au-delà des questions de personne, et de la déception que peut susciter ce score, le vote de ce soir est l’expression d’une attente forte et multiple de changement, de renouveau dans la manière de faire de la politique et de porter les valeurs républicaines.
Si les candidats des extrêmes n’ont pas réussi la percée spectaculaire qu’ils espéraient, ce scrutin est celui d’un pays divisé sur des questions aussi fondamentales que la construction européenne, l’adhésion à l’Euro, le modèle économique jusqu’à la conception même de notre démocratie tant la démagogie a été un moteur de cette campagne présidentielle.
C’est pourquoi, j’appelle dès à présent à présent à voter Emmanuel Macron au second tour pour faire barrage au Front National et rejeter un projet anti-européen porteur d’une réelle régression pour notre pays et un risque d’abord pour nos concitoyens les plus fragiles.
Mais il faut urgemment que la droite et la centre puissent dès à présent se rassembler et se reconstruire autour de valeurs et d’un projet clair, qui peuvent être largement partagés par une majorité de français.
Car après les élections présidentielles, les élections législatives devront dégager une majorité d’action qui puisse porter un projet de redressement de notre pays, de développement économique, de décentralisation efficace. Ce doit être aujourd’hui notre objectif. »
Philippe Richert
Président du Conseil régional du Grand Est,
Président de Régions de France
Ancien Ministre
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