Pub
Pub
Pub
Pub
Pub
S'abonner à la newsletter
Pub
Pub
Pub
Pub
Pub

samedi 23 novembre

Le 1er régiment de tirailleurs fête la Garigliano dans les Vosges

0 commentaire

0

Écouter cet article

Garigliano 2017Le 1er régiment de tirailleurs d’Epinal (Vosges) célébrera sa fête régimentaire les mardi 23 et mercredi 24 mai 2017. 600 militaires effectueront un raid de 36 heures sur le chemin emprunté il y a 73 ans par leurs anciens. Une prise d’armes au sommet du Hohneck clôturera les commémorations à 11h00, le mercredi 24 mai.

 Recréé à Epinal en 1994, le 1er régiment de tirailleurs est le dépositaire de l’histoire des 47 régiments de tirailleurs Nord-Africains. C’est le dernier régiment héritier de tous les tirailleurs Nord-Africains qui ont existé. Fiers de ces traditions, les tirailleurs célèbrent chaque année leur fête régimentaire, symbolisée par la bataille du Garigliano (Italie – 11 au 18 mai 1944).

Cette année, l’ensemble du régiment a choisi de marcher dans les pas de ses anciens. La Garigliano 2017 sera commémorée à travers un raid régimentaire dans les Vosges, empruntant les traces suivis par les Chibanis (anciens tirailleurs) durant l’hiver 1944. Le souvenir des sacrifices passés, les traditions léguées par les tirailleurs d’hier et la cohésion des tirailleurs d’aujourd’hui seront les seuls mots d’ordres pour toutes les compagnies du régiment.

La première étape s’achèvera à proximité du lac de Longemer le premier soir. Les derniers kilomètres s’effectueront le lendemain matin, mercredi 24 mai. Une prise d’armes clôturera l’hommage régimentaire au Hohneck, haut lieu des combats menés par le 4ème  régiment de tirailleurs Tunisiens en décembre 1944.

 A ne pas manquer : la présence de la fanfare régimentaire (La Nouba) et de la mascotte (Le bélier Messaoud V), symboles de l’histoire qui se perpétue.

La bataille du HOHNECK

Du 03 au 15 décembre 1944

 

Le 02 décembre 1944, le général de Montsabert décide de s’emparer du Hohneck, deuxième sommet des Vosges (1361m). Le Hohneck est à la fois stratégique et symbolique. Stratégique car il domine l’ensemble des routes et villages alentour et les débouchés de la plaine d’alsace et symbolique car hisser le drapeau tricolore sur ce sommet célèbre serait la preuve éclatante de la volonté de vaincre de l’armée française.

 

Le 03 décembre 1944, les résistants FFI (Forces Françaises de l’intérieur) du bataillon de FRANCHE COMTE s’emparent du sommet par surprise en chassant la faible garnison allemande qui l’occupe. La 296° division d’infanterie allemande, bien accrochée à la ligne de crête matérialisée par l’ancienne frontière entre l’Alsace et la Lorraine, va immédiatement contre attaquer pour finalement complètement encercler le HOHNECK. Le Reichführer Himmler, nouveau commandant en chef du groupe d’armée Haut Rhin / Brisgau ordonne de tout entreprendre pour chasser les Français du Hohneck.

 

C’est dans ce contexte que la 1ère compagnie du 4ème RTT, commandée par le Capitaine LARTIGAU reçoit la mission de relever les résistants sur le Hohneck. La progression s’effectue à pied à partir du lac de RETOURNEMER dans la tempête. Un parcours très pénible et long mais malgré la fatigue des tirailleurs et les conditions météorologiques épouvantables, la compagnie arrivera au refuge du Chitelet, à 1.5km du Hohneck, le 05 décembre 1944.

 

Le lendemain matin, la tempête s’étant calmée,  la compagnie reprend sa progression et arrive au sommet du Hohneck pour effectuer la relève. Elle se retranche dans l’hôtel et les dépendances construits au sommet. C’est ce moment que choisirent les allemands pour lancer leurs premières attaques, sans réussite. En quelques jours, l’hôtel est en partie détruit.

 

Le 10 décembre Les ravitaillements quasi quotidiens sont interrompus, le sommet est totalement encerclé. La température s’abaisse à -20°. La 1ère compagnie est à bout de provision et presque à court de munitions.

 

Le 11 décembre, après avoir refusé l’offre de capitulation allemande, l’artillerie se déchaîne. Le contact radio est perdu avec le bataillon. Les tirailleurs tiennent bon et défendent fermement leurs positions. Dans l’après-midi, une première attaque est repoussée, une deuxième échoue et les allemands renoncent pour la journée. Les tirailleurs sont épuisés, sans vivres, ni de quoi se réchauffer.

 

Le 14 décembre au matin, les sapeurs allemands font sauter les entrées du bâtiment et la troupe de choc investit la position. Les tirailleurs ont plus de 40 tués dont certains trouveront leur sépulture dans les décombres de l’hôtel, une vingtaine de blessés graves et cent prisonniers qui se sont rendus à bout de munitions. Le Hohneck venait d’être repris par l’ennemi et l’action alliée dans les Vosges ne reprendra qu’en janvier 1945.

 

 

1er Régiment de Tirailleurs

Garigliano

vosges

0 commentaire

Laisser un commentaire