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samedi 23 novembre

Les Secondes I de Poincaré sont-ils Opérationnels ?

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Sans titreDes élèves de Seconde du lycée Henri Poincaré de Nancy se sont mis dans la peau de journalistes pour partager avec des lecteurs leur expérience de parcours d’opéra.

Voici la production de Lydie Morales :

Les Secondes I de Poincaré sont-ils Opérationnels ?

La classe de 2ndI du Lycée Henri Poincaré de Nancy a mené depuis le début de l’année scolaire un « parcours Opéra » dont l’aboutissement fut la représentation d’ « Il Matrimonio Segreto » de Domenico Cimarosa. Les lycéens ont eu la chance d’assister à deux des représentations, le mardi 31 janvier et dimanche 5 février à l’Opéra national de Lorraine, place Stanislas.

 

Dans la salle magistrale de l’Opéra, l’on se croirait remonté dans le passé : les élèves parés et parfumés, confortablement installés pour quelques heures dans leur siège de velours rouge, se mettent d’accord avec leur voisin sur ce qu’ils attendent de la pièce. Tout ce beau monde échangeant quelques dernières conversations sous le haut plafond semble tout droit sorti du XVIIIème siècle. Sous une salve d’applaudissements, le chef d’orchestre rejoint la fosse où l’attendent aux aguets les nombreux musiciens nichés sous la scène. Les murmures des spectateurs alimentés par un mélange d’appréhension et d’impatience s’évanouissent tout à fait à la baisse de luminosité. Enfin, les rideaux s’ouvrent.

 Une maison de poupée géante 

A travers le décor enfantin et très coloré d’une véritable maison de poupée géante et pivotante, les acteurs chantent et jouent leur personnage respectif. De Paolino et Carolina, jeunes fiancés dont le mariage fut un secret, à Géronimo et Elisetta, père et sœur de la mariée, en passant par la riche tante Fidelma et le comte Robinson : tous voient leur histoire évoluer sous les projecteurs à l’aide du jeu des chanteurs et des différentes pièces de la maison visibles au regard intéressé du public. L’orchestre donne, quant à lui, vie aux émotions et à l’atmosphère d’une scène en accompagnant de nombreux instruments les notes puissantes des différentes tessitures.

 Des avis unanimes 

Les spectateurs sont à nouveau emportés par l’histoire, comme en témoignent les rires ou exclamations alimentant le déroulement des actions. De qui est donc amoureuse la tante Fidelma ? Le comte Robinson est-il un bon prétendant au cœur d’Elisetta ? Et enfin, Carolina et Paolino parviendront-ils à échapper à la vigilance tenace de Géronimo ? Tandis que ces questions trouvent peu à peu leurs réponses, le dénouement se fait, amenant par conséquent la fin du spectacle et, aussitôt, le tonnerre d’applaudissements. L’on se lève de son siège et applaudit ou siffle joyeusement les acteurs qui s’inclinent pendant ce qui semble une éternité. Alors que la foule sort de la salle et retrouve en douceur le monde réel, les élèves encore un peu sonnés se remémorent leur moments préférés, rediscutent des scènes ou échangent leurs impressions. Ressentis ? Relativement positifs car même si Anaëlle y voyait un « manque d’action », Lison dit avoir « beaucoup aimé » et Clara affirme avoir trouvé cela « vivant et drôle ». Les lycéens sortent du pavillon de l’Opéra aux côtés des autres spectateurs et se retrouvent sur la place Stanislas lumineuse sur laquelle la nuit est tombée. Chacun se salue et s’en va retrouver son chez-soi, la tête pleine d’histoires, sous le regard bienveillant du grand Stanislas, les observant comme il a pu observer tous ceux qui sont un jour sortis de l’Opéra depuis 1831.

Lydie Morales

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