Le fauchage tardif des bords de routes vosgiennes est maintenant bien connu. Il présente de multiples intérêts. Vendredi, les élus du conseil départemental des Vosges étaient à Bonvillet, route d’Epinal, sur la RD 460, face à une exploitation agricole pour découvrir les bords de route et ses petits habitants.
De nombreuses espèces animales et végétales sont menacées. Les plantes sauvages, fauchées en pleine croissance, ne peuvent plus arriver à la fin de leur cycle végétatif et sont progressivement remplacées par des plantes vivaces comme le chardon. La disparition prématurée des fleurs sauvages empêche également la pollinisation et les insectes butineurs qui peinent à recueillir le nectar nécessaire à leur survie.
Conscient de ce problème écologique, le Conseil départemental des Vosges entend promouvoir une nouvelle méthode plus respectueuse de notre écosystème : le fauchage tardif dès le mois de juillet ou à la fin de l’été dans les zones montagnardes. Le Département mène une campagne en faveur de la biodiversité et des insectes pollinisateurs (animation du plan abeilles, soutien à la section apicole du groupement de Défense Sanitaire (GDS), mise en place du fauchage tardif, prestations gratuites du laboratoire départemental vétérinaire et alimentaire pour le prélèvement, l’analyse et le contrôle des miels de sapin AOP, …).
Faucher plus tard permet aux plantes d’atteindre leur maturité et d’offrir ainsi un véritable garde-manger aux insectes pollinisateurs. De plus, laisser monter les plantes en graines facilite la reproduction de dizaines d’espèces végétales et permet donc de préserver la biodiversité.
La finalité de cette technique est de protéger davantage la biodiversité tout en gardant pour principe fondamental la sécurité routière.
Par rapport à une tonte régulière, le fauchage tardif favorise la biodiversité et en réduisant la fréquence d’intervention, il permet de gagner du temps et de limiter les déplacements.
A Bonvillet, les bords de route son habités par de nombreux insectes pollinisateur.
Le plan biodiversité sera applicable en 2018 avec une démarche zéro phyto.
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