Jean Rottner, Président de la Région Grand Est, a rencontré le Premier Ministre, Édouard Philippe, ce jeudi 1er février 2018 à Paris. Durant ces échanges qui se sont déroulés de manière tout à fait constructive, Édouard Philippe et Jean Rottner ont notamment abordé les sujets de la fermeture de la centrale de Fessenheim et celui de l’avenir du projet de Bure.
Jean Rottner a rappelé au Premier Ministre que la Région Grand Est se mobilisera immédiatement sur les champs relevant de sa compétence, pour prendre sa part au projet de reconversion du territoire et son attachement à un « Pacte Fessenheim », engageant l’État aux côtés des collectivités. Ce Pacte doit en effet permettre de donner une dimension pérenne aux projets qui seront entrepris sur le territoire en matière d’attractivité, de développement économique et d’innovation.
De même, sur le projet d’enfouissement des déchets nucléaires Cigéo à Bure, Jean Rottner a souligné l’implication de la Région dans le cadre du Contrat de développement territorial élaboré par l’Etat. Il a évoqué la nécessité d’une approche renouvelée de la fiscalité inhérente à ce projet et indiqué que les collectivités concernées feraient ensemble une proposition à cet égard.
Jean Rottner et le Premier Ministre ont évoqué la place particulière qu’avait la Région Grand Est dans le dialogue transfrontalier à l’aune des propositions faites par le Président de la République à l’occasion du 55ème anniversaire du Traité de l’Elysée et de la future visite d’Etat en France du Grand-Duc du Luxembourg.
Sur la question des transports, le Président de la Région Grand Est a aussi souhaité aborder le sujet de l’ouverture à la concurrence, rappelant que la Région était prête à s’engager rapidement dans la démarche pour laquelle le Premier Ministre a confirmé vouloir engager les étapes préparatoires préalables au courant de l’année 2018.
Jean Rottner a rappelé au Premier Ministre ses craintes sur le financement de quatre opérations majeures inscrites au CPER 2015-2020, nécessitant un fort engagement de l’Etat.
Ces 4 projets sont désormais entrés en phase opérationnelle et les retarder devient impossible. Il s’agit de la création d’une 4ème voie entre Strasbourg et Vendenheim, de l’électrification de la ligne Paris-Troyes, de la régénération de la ligne Charleville-Givet et de la régénération des lignes capillaires voyageurs dans tout le Grand Est.
Jean Rottner a souligné que la Région n’acceptera pas de décalage ou d’annulation de ces opérations prioritaires pour lesquelles une continuité opérationnelle doit être assurée en 2018. Il a indiqué que la Région Grand Est était particulièrement volontariste à la fois en matière d’expérimentation sur les modes de financement innovants pour les infrastructures de transport et de modalités de portage des investissements dès lors que des financements seraient envisageables.
Le Premier Ministre s’est dit très ouvert sur les questions de financement et de portage des investissements. Alors que le rapport Duron est rendu ce jour, il s’est dit partisan d’un discours de vérité et de sincérité par rapport aux possibilités de financement des projets d’investissements dans les infrastructures ferroviaires et routières. Il a rappelé qu’un débat aurait lieu, sur la base des scénarii proposés par le rapport Duron et des éléments recueillis dans le Grenelle des Mobilités.
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