La situation épidémique dans les Vosges reste stable mais néanmoins fragile. Même si le taux d’incidence amorce une très faible diminution (164,9 cas pour 100 000 habitants), le nombre d’hospitalisations liées à la COVID-19 reste encore très élevé : 186 hospitalisations dont 12 en réanimation le 10 février. De surcroît le nombre de personnes décédées en milieu hospitalier pour cause de COVID-19 continue sa progression : 631 personnes sont mortes des suites de la COVID depuis le début de l’épidémie.
Les Vosges ne sont pas épargnées par l’arrivée de variants puisque 23 cas ont d’ores-et-déjà été détectés en quelques jours à peine : 11 du variant dit « britannique », 9 des variants dits « sud africains » et « brésilien » et 3 cas en cours d’identification.
La détection de ces nouvelles souches virales nous invite plus que jamais à la plus grande vigilance et à renforcer la stratégie « tester-protéger- alerter » notamment en ce qui concerne les variantes d’intérêt sud-africaine et brésilienne Bien que la circulation soit aujourd’hui minoritaire, ces formes variantes présentent un risque de forte
contagiosité.
C’est pourquoi, la présence tout résultat positif fait obligatoirement l’objet d’une recherche de variants dans un délai de 36H maximum. Le dispositif de recherche des variantes d’intérêt est étendu aux tests antigéniques rapides. En cas de présence de chaînes de transmission impliquant les variantes d’intérêt « sud-africaine » ou « brésilienne » sur un territoire, des dépistages massifs seront réalisés.
Les opérations de tracing et d’isolement continuent d’être déclenchées dès la réception du résultat du test, PCR ou TAG, de première intention sans attendre les résultats de la RT-PCR de criblage (recherche de variants). L’isolement précoce des personnes porteuses d’une variante d’intérêt doit être absolument respecter. C’est pourquoi, un suivi renforcé de ces personnes est mis en place : des visites à domicile réalisées par des infirmières diplômées d’État libérales sont systématiquement programmées et proposées ; les personnes concernées dont la situation personnelle laisse présager un fort risque de propagation (personnes vivant en famille, notamment avec des proches à risque, etc.) se verront systématiquement proposer par la CPAM, une offre spécifique d’hébergement via la cellule territoriale d’appui à l’isolement (CTAI).
S’agissant plus particulièrement des variantes « sud-africaine » et « Brésilienne» la durée d’isolement est portée à 10 jours au lieu de 7. Un test de sortie d’isolement doit être systématiquement réalisé pour les personnes qui en sont porteuses.
Hier, la vaccination des professionnels de santé, sapeurs-pompiers, professionnels SAAD âgés de moins 65 ans a débuté au Centre Hospitalier Émile Durkheim d’Épinal avec des vaccins AstraZeneca. Les premières doses reçues (1 300) sont exclusivement réservées à la vaccination des professionnels de
santé. Une seconde livraison de 1 500 doses est prévue dans les jours à venir permettant ainsi d’ouvrir la vaccination dans d’autres centres.
Au 11 février, 16 614 personnes ont bénéficié d’au moins une dose de vaccin, soit 4,6 % de la population.
Dans les EHPAD, USLD, SSR gériatriques le rappel vaccinal commence à être dispensé aux personnes vaccinées en janvier.
Les Vosges continuent d’être livrées conformément au calendrier annoncé : 585 flacons/semaine du vaccin Pfizer puis 780 flacons par semaine à compter du 15 février.
C’est pourquoi, l’ouverture de centres de vaccination « éphémères » est envisagée dès le 15 février prochain. Ils permettront de répondre à la demande des élus locaux d’aller au plus près des populations les plus fragiles.
De plus, il est également envisagé de vacciner dès le 15 février, les patients dits à « très haut risques» (patients dialysés, patients atteints de cancers et de maladie hématophile, patients atteint de trisomie 21 par exemple) dont les résidents d’établissements de santé médicaux sociaux.
Seraient concernés :
– 16 établissements d’hébergements collectifs (FAM, MAS) avec une moyenne de 52 personnes à
vacciner par structure.
– 10 résidences personnes âgées et autonomie (Épinal, Gérardmer, Rambervillers, Remiremont, Senones
et Vittel), avec une moyenne de 19 personnes à vacciner par structure.
La vaccination dans les Vosges continue donc sa progression et respecte les objectifs fixés. Le suivi
quotidien des stocks disponibles, l’évaluation des besoins faite au cas par cas permet de garantir une
gestion optimale des doses de vaccins disponibles.
Grâce à ce travail de suivi minutieux des stocks, conjoint entre les services de l’Agence Régionale de Santé et de la Préfecture, 870 nouveaux créneaux de rendez-vous seront ouverts en février et plus de 4 800 en mars pour les personnes âgées de plus de 75 ans.
Seuls, la vaccination, le recours systématique aux tests en cas de doute et l’isolement des personnes positives et cas-contact et le strict respect des gestes barrière et des mesures de couvre-feu permettront d’endiguer l’épidémie.
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