Pub
S'abonner à la newsletter
Pub

vendredi 20 septembre

Transport : la Communauté d’Agglomération d’Épinal lance son Plan de Mobilité

Un défi social et environnemental

0 commentaire

0

Écouter cet article

Ce jeudi, au Centre des Congrès d’Épinal, a eu lieu le premier comité de pilotage pour l’élaboration du Plan de Mobilité. Michel Heinrich, président de la Communauté d’Agglomération d’Épinal (CAE), accompagné de Patrick Nardin, conseiller délégué aux mobilités, y a convié les 78 maires de la CAE ainsi que les partenaires institutionnels, les financeurs, des représentants de la société civile, et le préfet des Vosges, Yves Séguy.

Les EPCI (Établissement public de coopération intercommunale) comprenant une aire urbaine de plus de 100 000 habitants ont l’obligation d’établir un Plan de Mobilité. Ce n’est pas le cas de la Communauté d’Agglomération d’Épinal, qui a tout de même décidé d’en élaboré un. Le Plan de Mobilité est défini par le Code des Transports, et détermine la politique de mobilité à horizon 10 ans, déclinée en un programme d’actions. Le Schéma directeur cyclable, en cours d’élaboration sur le territoire, en sera le volet « vélo ».

Pour concevoir son Plan, la Communauté d’Agglomération a retenu le bureau d’étude CODRA en groupement avec Interface Transport. Le coût de l’étude pour l’élaboration du Plan de Mobilité est de 89.275 euros HT. L’étude est cofinancée par la Banque des territoires, à hauteur de 35.277,50 euros, soit 40 %, et le par le Conseil Départemental à hauteur de 18.720 euros, soit 21 % du total. Ce Plan de Mobilité est un projet qui s’inscrit dans la durée. « Il va nous occuper pour les 10, 15 années à venir », affirme Patrick Nardin.

La CAE souhaite relever un double défi. Un défi social, celui des « exclus » de la mobilité, parce que non motorisés, dépendants ou précaires, vivants dans des zones non desservies par les transports. Et un défi lié à la transition énergétique et écologique, les transports de personnes étant le premier émetteur de gaz à effet de serre sur le territoire (22 %, soit deux tonnes d’équivalent CO2 par personne et par an . Il s’agit d’apporter des alternatives attractives et crédibles à la voiture individuelle, de « décarboner » les mobilités. Pour répondre à ces deux défis complexes, il est nécessaire de poser un cadre, une stratégie. C’est l’objet du Plan de Mobilité.

La CAE n’a cependant pas attendu ce cadre pour agir. Une étude pour améliorer le cyclabilité du territoire est en cours. L’offre de transport se renforce dans cinq nouvelles communes (Renauvoid, Deyvillers, Les Forges, Thaon et Chavelot). Une révision des tarifs se prépare sur tout le territoire. Le service VILVOLT est en place depuis maintenant pus d’un an. La CAE accompagne les employeurs volontaires sur la question des mobilités, avec l’arrivée prochaine d’un opérateur de covoiturage domicile-travail (KLAXIT). Enfin, deux stations d’autopartage ont été installées en centre ville et à la gare d’Epinal.

Parmi les facteurs à prendre en compte : les caractéristiques du territoire, et l’évolution des comportements des habitants. La CAE a un territoire vaste et majoritairement rural. Les distances y sont longues : plus de 70 kilomètres du Nord au Sud. Le pôle urbain est desservi historiquement par le réseau de transport Imagine. Le territoire est irrigué par des lignes ferroviaires (10 gares et haltes) et les lignes routières gérées par la Région qu’il est nécessaire de consolider. Il faut trouver des solutions là où les transports organisés ne passent pas ou peu : en milieu rural.

« La mobilité, c’est quelque chose qui a évolué, qui évolue, et qui évoluera encore », affirme Michel Heinrich. A la fin des années 60, un ménage sur deux ne disposait pas de voiture. Les distances parcourues quotidiennement par les français se sont allongées en moyenne depuis les années 80 : en 1982, un français parcourait en moyenne 17 kilomètres par jours, en 2008, c’était 27 kilomètres. En 2020, on a pu observer des changements très forts dont on ne connaît pas encore la durabilité avec la très forte demande pour se déplacer en vélo. Par exemple, en milieu périurbain et en rural, au niveau national, les passages de vélos ont augmenté de 23 % suite au premier confinement, en témoigne le succès de VIVOLT sur le territoire : 100 % de location durant l’été.

0 commentaire

Laisser un commentaire