Ce samedi matin, des membres de Génération Frexit et du Mouvement Constituant Populaire se sont réunis à proximité du Marché Couvert d’Epinal pour aller à la rencontre des habitants et leur présenter une pétition sur l’appartenance de la France à l’Union Européenne.
La pétition, à retrouver sur le site referendum-frexit.org, a déjà récolté plus de 14 000 signatures et le soutien de nombreuses personnalités de divers secteurs. Pour une grande partie des défenseurs d’une telle consultation, c’est avant tout un enjeu de démocratie. Lors du référendum sur le projet de Constitution Européenne, en 2005, le peuple français a majoritairement dit « Non ». La signature, trois ans plus tard, du traité de Lisbonne a été vécue comme une véritable trahison de ce vote.
La crise sanitaire liée à l’épidémie de Covid-19 a mis la lumière de façon très vive la question de l’indépendance du pays. « Être souverain, on voit que ça a des avantages », affirme Jason Vanoni, délégué régional Lorraine du mouvement Génération Frexit. Et être indépendants, notamment en ce qui concerne la prise de décision, la commande de vaccins, ou la capacité à fournir des masques, des blouses, des tests. « Tout doit passer par l’UE. On voit que ça ne fonctionne pas ».
« Depuis 92, depuis 2005, l’Union Européenne a beaucoup évolué ». Et les français n’ont pas été amenés à se prononcer sur la direction prise par ces institutions supranationales. Voilà l’une des raisons majeures qui motivent cette demande de référendum. Il s’agit d’« une démarche démocratique », qui vise à rendre le choix de leur destin aux citoyens. « L’idée, c’est de faire signer toutes les personnes qui sont démocrates », explique Jason Vanoni. Que ces personnes, d’ailleurs, soient Pro-Frexit ou Pro-UE, l’important c’est d’avoir la possibilité de décider.
Des raisons de souhaiter une sortie de l’UE, les défenseurs du Frexit en trouvent de nombreuses : les sommes importantes versées à l’Union Européennes chaque année, le bilan de l’euro, le fonctionnement peu démocratique des institutions, les réglementations et directives imposées, la marge de manœuvre de plus en plus réduite des citoyens. « Est-ce qu’on décide nous même de notre avenir, ou est-ce qu’on délègue à une entité qui n’est pas élue ?», résume le délégué régional du mouvement Génération Frexit.
La table d’information installée ce samedi matin au marché d’Epinal était plus généralement une occasion pour évoquer l’état de la démocratie en France, et les différentes manières envisageables pour permettre aux citoyens français de « reprendre le contrôle » sur les décisions qui les concernent : organisation de référendum, ou votations, révision de la constitution, mandats impératifs, etc. Pour Thierry Kuentz, membre du Mouvement Constituant Populaire, c’est une question essentielle. « On est dans un verni de démocratie », affirme t’il. « Les gens n’ont pas véritablement le pouvoir ».
CD
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