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lundi 25 novembre

Covid long – l’émouvant témoignage d’Olivia

Depuis novembre dernier l'infirmière hospitalière se bat contre la maladie

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olivia1Si tout le monde se pose la question sur la date d’une vraie sortie de crise sanitaire, certains malades s’interrogent sur la fin des troubles liés au Covid-19. C’est le cas de la gérômoise Olivia Relange, infirmière au centre hospitalier de Remiremont qui souffre physiquement et moralement d’un Covid long depuis le mois de novembre dernier. Quasiment 6 mois interminables pour la jeune femme de 40 ans, sans pathologie initiale, sportive de surcroît. Elle souhaite aujourd’hui témoigner de sa souffrance physique et psychologique, non pas pour en être modélisée, mais afin de transmettre son expérience face à la maladie et surtout évoquer les  effets secondaires d’une véritable « saloperie » qui n’en finit pas.

» j’ai ressenti les premiers symptômes du Covid le 26 novembre dernier  » note Olivia d’une voix douce et posée,  symbolique de l’infirmière modèle  » j’ai pensé que la maladie allait disparaître au bout d’une dizaine de jours, malgré d’importants  troubles respiratoires sans cependant être hospitalisée. Et puis, à Noël, j’étais toujours essoufflée et très fatiguée au point d’avoir des difficultés d’élocution. Une fatigue telle qu’elle m’obligeait à réduire les gestes du quotidien au strict minimum. J’ai commencé à traverser une période très dure, faite de déprime et de doutes quant à mes capacités à revenir en forme sur fond de culpabilité. Je me sentais coupable de ne pas être au coté de mes collègues sur le front du Covid et vis à vis de ma famille. Je passais mon temps couchée sur un canapé, dans la totale incapacité de m’occuper de la maison, de réaliser des geste simples. J’avais peur de ne  plus être soignante et de devenir seulement patiente ».

C’est auprès de son mari Thierry et de ses deux enfants qu’Olivia trouve d’abord du réconfort et du soutien. Sans oublier ses amis et ses collègues qui lui ont proposé de se substituer à son rôle de maman. Olivia a été inondée de messages de soutien nécessaires afin de briser sa solitude liée au fossé de son incompréhension face à la maladie.

« Je n’acceptais pas cette situation  » poursuit l’infirmière « encore aujourd’hui j’ai peur de ne pas pouvoir reprendre mes activités normalement. Je suis médicalement suivie par mon médecin traitant, mais aussi par un pneumologue du CH de Remiremont, sous traitement antibiotique et sous oxygène la nuit ».

La fatigue s’estompe petit à petit, la guérison est progressive mais très longue avec des coups de barre terribles qu’Olivia maîtrise cependant mieux qu’auparavant. Ses sorties pedibus sont plus fréquentes, un peu plus longues mais toujours avec un appareil d’oxygène portatif.  Et la jolie blonde de poursuivre « certains troubles sont toujours très présents, comme ceux liés au sommeil. J’ai des suées nocturnes, une sécheresse des mains, des ongles cassants et toujours cette profonde fatigue sitôt que je dois fournir un effort à peine soutenu. Une cinquantaine de symptômes ont été identifiés dans le cadre d’un Covid long ».

Très hésitante quant à se retrouver face à elle même sur un forum consacré à la maladie, Olivia a tout de même  maîtrisé sa peur et adhéré à l’association  #aprèsJ20   sur le site https://www.apresj20.fr/  Elle peut ainsi s’exprimer en toute liberté, dans une totale compréhension et surtout assimiler des informations nouvelles sur le Covid long. La lumière est forcément au bout d’un tunnel interminable, et d’ici un mois avec l’installation d’un printemps définitif, la jeune femme s’imagine allongée au soleil, respirant un air doux, annonciateur d’un retour à la vraie vie, celle d’avant, comme avant.

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