Après Epinal, Nomexy, Golbey et Saint-Nabord, c’est au tour de la nouvelle déchetterie de Thaon-les-Vosges d’accueillir un espace réemploi. L’objectif est de prélever des objets réemployables afin de leur donner une nouvelle vie et donc de réduire les déchets tout en créant de l’emploi. Philippe Claudon, président du SICOVAD, et Jean-Jacques Croisille, président de l’Association AMI se sont rendu sur place pour présenter ce service.
Le réemploi, aussi appelé « seconde vie des produits », consiste à prolonger la durée d’utilisation d’un objet en permettant qu’il soit réutilisé par d’autres personnes. Il peut s’agir du don d’objets, ou de l’achat/vente d’occasion. La législation française, notamment avec le Grenelle de l’environnement, la Loi TEPCV, ou encore la Loi AGEC, insiste sur la hiérarchie du traitement des déchets : prévention, préparation en vue du réemploi, recyclage, valorisation matière, valorisation énergétique et élimination.
La création d’un espace réemploi sur la nouvelle déchetterie de Thaon a plusieurs objectifs, sociaux, environnementaux, économiques. Elle permet en effet de créer de l’emploi, notamment dans le domaine de l’insertion par l’activité économique, de réduire le volume de déchets enfouis, de revendre à bas prix ou de donner des objets utiles.L’opération repose sur la mise en place d’un espace spécifique dédié au prélèvement d’objets réemployables. Un salarié de l’association AMI, appelé pour la circonstance « valoriste», est présent sur le site en complément du gardien du SICOVAD.
Ce dernier aura pour missions d’informer les usagers quant aux possibilités de réemploi des objets qu’ils apportent, de leur suggérer de les déposer dans l’espace dédié et de répondre à leurs questions sur le devenir des objets. Les objets visés pourront être (liste non limitative) : meubles, luminaires, appareils électroménagers, vêtements, matériaux ou éléments de construction, outils de jardinage ou de bricolage, vélos, jeux et jouets, matériels de puériculture, livres, vaisselle, peluches, tapis, équipements de loisirs ou de sport.
Dans une logique de prévention, il s’agira d’objets qui devront ensuite être réemployés directement, sans démantèlement, avec préparation légère éventuelle ou qui seront destinés à une activité de relookage. Les objets seront ensuite mis en vente par AMI sur son site à Épinal. Compte tenu de leur retour d’expérience, les partenaires s’accordent sur un objectif global de détournement d’objets réemployables à hauteur de 110 tonnes/an.
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