Le département des Vosges est l’un des plus boisés de France avec un taux de boisement supérieur à 50 %. Ce lundi matin, le Préfet des Vosges, Yves Séguy, a visité la chaufferie bois de l’entreprise Parmentier à Epinal.
La réalisation des travaux sylvicoles, la stabilisation des marchés bois énergie, le développement des circuits courts et l’autonomie énergétique, représentent les enjeux futurs pour le département des Vosges.
Face à l’évolution du changement climatique et à la nécessité de repenser nos moyens de production de chaleur, il a été décidé d’organiser quatre demi-journées d’information à destination des élus du département afin de les sensibiliser sur la thématique des chaufferies bois à plaquette. Yves Séguy, préfet des Vosges, participait ce lundi matin à l’une de ces visites organisées en partenariat avec l’association des communes forestières des Vosges, à la chaufferie bois de l’entreprise Parmentier à Épinal. « Avec des crédits de l’Etat, on va accompagner les travaux d’investissement en matière de chaudière. Ce n’est pas un effet de mode. C’est un engagement consenti et très réfléchi » explique le préfet des Vosges lors de sa visite. La filière bois « est merveilleuse et prometteuse, mais il ne suffit pas d’en parler, il faut agir. Les collectivités ont un rôle majeur à jouer » ajoute-t-il.
Filière bois Grand Est : 2,6% de l’emploi salarié
La filière bois-forêt du Grand Est, est l’une des plus importantes de France. Ses enjeux économiques, environnementaux et sociétaux en font une filière phare dans la région. Elle compte 55 000 emplois, qui représentent 2,6% de l’emploi salarié. Avec 1,9 million d’hectares, la forêt du Grand Est couvre 34% du territoire. Comme dans le reste de la France, la foret continue de progresser, ce qui lui permet de jouer pleinement ses fonctions économiques (fourniture d’un matériau renouvelable), sociales (accueil du public…) et environnementales (réservoir de biodiversité, protection de l’eau…).
Les données de l’IGN (Institut géographique national) montrent que la forêt du Grand Est produit chaque année 13,2 millions de m3 de bois (en plus du bois déjà en forêt), dont 8,4 millions de m3 sont récoltés. « La ressource en bois doit être exploitée de manière optimale » explique Thierry France-Lanord, président de FIBOIS Grand Est.
Le bois d’œuvre est la première valorisation du bois récolté et commercialisé par les professionnels de la filière dans le Grand Est. Il représente 40% du bois mobilisé en 2018. Le bois d’industrie arrive ensuite (environ 30% de la récolte), pour la fabrication de papier et panneaux. Enfin, le bois qui ne peut pas être valorisé autrement l’est sous forme d’énergie pour alimenter les poêles et chaudière, mais aussi les chaufferies collectives ou industrielles.
Le bois : première énergie renouvelable du Grand Est
« Le bois utilisé dans la construction, l’aménagement, l’isolation est la meilleure valorisation. Cela participe à la séquestration de carbone » poursuit-il. Il est aussi une source d’énergie renouvelable qui permet d’éviter l’utilisation d’énergie fossile.
« Il a toute sa place dans les efforts menés par l’Etat, les collectivités, les entreprises et les ménages, pour parvenir à l’atteinte des objectifs fixés pour la transition énergétique » assure Thierry France-Lanord.
C.K.N.
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