2021, une année noire pour les abeilles? Les abeilles Vosgiennes subissent le bouleversement climatique. A Epinal, l’apiculteur Julien Vetter est pessimiste. Cette année, il ne pourra pas produire de miel.
La production de miel ne cesse de chuter dans les Vosges. Les apiculteurs sont inquiets. Une baisse liée notamment à une météo défavorable. « Comment en est-on arrivé là ? » Préoccupés, les apiculteurs vosgiens s’interrogent. Pour avoir du miel, il faut des abeilles, des conditions climatiques et une bonne floraison. En 2021, les conditions climatiques n’étaient pas bonne et quand il pleut les abeilles ne sortent pas. Pour Julien Vetter, apiculteur à Epinal et à Uxegney, comme pour les autres apiculteurs vosgien, cette météo maussade se traduit par un effondrement de la production de miel.
Pas de miel cette année
Julien Vetter a 6 ruches : deux sur Epinal et 4 sur Uxegney qui abritent 10 000 abeilles en hiver et jusqu’à 80 000 abeilles en été. Il envisage d’aller jusqu’à une quinzaine de ruches. En temps normal, il produit une quarantaine de kilos de miel, mais cette année il ne pourra pas produire de miel. Il a même été obligé de nourrir ses abeilles avec du sirop. « On parle peu des difficultés actuelles. L’année 2021 a été très difficile pour les apiculteurs, une année catastrophique au niveau production. Il faut sonner l’alarme avant que ça ne soit trop tard. Les abeilles sont essentielles pour la biodiversité, puisqu’elles permettent la pollinisation de nombreuses cultures et arbres fruitiers. « explique l’apiculteur dans la tourmente face à la gravité de la situation.
Des colonies qui périclitent
Dès la fin du mois de mars, des apiculteurs professionnels ont donné l’alerte signalant que certaines de leurs colonies étaient en train de péricliter. Julien avait 8 ruches, il en a perdu 2 à cause des conditions climatiques. A la mi-mars, au moment de la floraison, le gel est venu perturber le processus et dès le mois d’avril, les apiculteurs ont dû nourrir les abeilles. Le temps pluvieux n’a pas arrangé les choses.
« Avec le développement précoce de la végétation, le risque c’est que le gel détruisent les bourgeons et donc les fleurs. Les abeilles sont alors privées de nourriture »
Aux alentours de 0°C, elles vont consommer environ 500 grammes de miel sur tout au mois. Les abeilles consomment les réserves et vont droit vers la famine.
Le varroa parasite cauchemar des abeilles
Autre problème : le varroa, redouté par les apiculteurs. Ce petit acarien s’installe et se reproduit au cœur même des ruches, dans les alvéoles. « Ce parasite suce le sang des abeilles. Le traitement est indispensable » explique l’apiculteur vosgien qui a débuté en 2018. La présence de varroas dans la colonie provoque la maladie appelée varroose. Les abeilles infestées par le varroa sont plus petites, plus faibles, plus sensibles aux maladies.
La crainte du frelon asiatique
Le frelon asiatique n’est pour le moment pas encore présent dans les Vosges, mais l’apiculteur craint déjà sa venue. « Quand il va arriver, ce sera une catastrophe pour tous les apiculteurs » explique le passionné qui produit du miel de forêt et de prairie.
Avec les bouleversements climatiques, les apiculteurs sont sous pression et craignent pour l’avenir. Les apiculteurs doivent se réinventer pour survivre face au défi du changement climatique.
Vous pouvez suivre Julien Vetter grâce à sa page Facebook : Le rucher du Petit vosgien
C.K.N.
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