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mardi 02 juillet

Témoignage : Je suis très inquiète pour ma famille en Ukraine

Bientôt on risque de ne plus pouvoir communiquer

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Polina Beddelem est une jeune femme ukrainienne de 36 ans arrivée en France en 2012.Depuis, elle s’est installée à Charleville-Mézières, s’est mariée avec un vosgien et est maman d’une petite fille de 6 ans. Arrivée en France, sans parler notre langue, elle est maintenant interprète à la cour d’appel du tribunal de Reims.

Lorsqu’elle s’est couchée hier soir, Polina Beddelem ne s’attendait pas à se réveiller devant les images de guerre diffusées par les médias. « Ce matin, ça a été un choc. Je ne m’y attendais pas. Je pensais que l’armée russe n’attaquerait que Donbass, pas toutes les bases militaires en Ukraine. J’ai eu ma famille plusieurs fois au téléphone aujourd’hui mais ce matin les communications étaient compliquées. Mes parents vivent à Mena, dans le nord, à 100km de la frontière russe. Ils ont peur même s’ils vivent à la campagne et que les attaques concernent surtout les grandes villes.

Ils ne peuvent pas acheter d’essence. Tous les moyens de transport sont bloqués. Les routes sont bloquées. Près de chez moi, l’armée ukrainienne a fait sauter tous les ponts pour retarder les chars russes. On sait bien qu’on est moins forts qu’eux.
Dans le village, il n’y a qu’une superette et elle a été dévalisée. Les distributeurs sont vides. Ma cousine qui vit à Tchernigiv, une ville de 30 000 habitants dans le nord du pays aussi, a dû faire la queue une heure pour rentrer dans un supermarché. Mon neveu de 13 ans vit dans la peur. Il entend toute la journée des tirs de fusil. Il est traumatisé.

J’ai peur de ne plus avoir de leurs nouvelles. Ils m’ont déjà prévenu de ne pas m’inquiéter s’ils ne répondent plus. Ils s’attendent à ce que tous les réseaux de communication soient coupés. Pour l’instant les ukrainiens peuvent encore filmer et diffuser sur les réseaux sociaux. Mais ça ne devrait pas durer. Je suis vraiment très inquiète. J’aurais voulu les accueillir ou aller les chercher. Maintenant, c’est trop tard ».

 

guerre Russie-Ukraine

Polina Beddelem

témoignage jeune femme ukrainienne en France

Polina Beddelem est une jeune femme ukrainienne de 36 ans arrivée en France en 2012.Depuis, elle s’est installée à Charleville-Mézières, s’est mariée avec un vosgien et est maman d’une petite fille de 6 ans. Arrivée en France, sans parler notre langue, elle est maintenant interprète à la cour d’appel du tribunal de Reims.

Lorsqu’elle s’est couchée hier soir, Polina Beddelem ne s’attendait pas à se réveiller devant les images de guerre diffusées par les médias. « Ce matin, ça a été un choc. Je ne m’y attendais pas. Je pensais que l’armée russe n’attaquerait que Donbass, pas toutes les bases militaires en Ukraine. J’ai eu ma famille plusieurs fois au téléphone aujourd’hui mais ce matin les communications étaient compliquées. Mes parents vivent à Mena, dans le nord, à 100km de la frontière russe. Ils ont peur même s’ils vivent à la campagne et que les attaques concernent surtout les grandes villes.

Ils ne peuvent pas acheter d’essence. Tous les moyens de transport sont bloqués. Les routes sont bloquées. Près de chez moi, l’armée ukrainienne a fait sauter tous les ponts pour retarder les chars russes. On sait bien qu’on est moins forts qu’eux.
Dans le village, il n’y a qu’une superette et elle a été dévalisée. Les distributeurs sont vides. Ma cousine qui vit à Tchernigiv, une ville de 30 000 habitants dans le nord du pays aussi, a dû faire la queue une heure pour rentrer dans un supermarché. Mon neveu de 13 ans vit dans la peur. Il entend toute la journée des tirs de fusil. Il est traumatisé.

J’ai peur de ne plus avoir de leurs nouvelles. Ils m’ont déjà prévenu de ne pas m’inquiéter s’ils ne répondent plus. Ils s’attendent à ce que tous les réseaux de communication soient coupés. Pour l’instant les ukrainiens peuvent encore filmer et diffuser sur les réseaux sociaux. Mais ça ne devrait pas durer. Je suis vraiment très inquiète. J’aurais voulu les accueillir ou aller les chercher. Maintenant, c’est trop tard ».

 

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