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jeudi 04 juillet

Assises – un réquisitoire sans concession contre le double infanticide

L'avocat de la défense demande un allègement de peine

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Nous vous en parlions dans notre article, une femme est jugée en appel pour une double infanticide. Ce mercredi après-midi, le procureur de la République, Frédéric Nahon a requis la même peine que lors du premier procès en assises. Soit une peine de 30 ans de prison assorti de 20 ans de sûreté.  Les parties civiles ont également évoqué leurs doutes concernant l’évolution de la détenue depuis le drame. L’avocat de la défense estime la peine trop lourde et demande 20 ans sans peine de sûreté.

Un acte prémédité

Il a commencé sa plaidoirie en revenant sur sa personnalité qualifiée de « Border Line » par les experts psychiatres et la psychologue. Il est revenu sur le déroulé des faits mais sous l’angle de la préméditation. « Il est clair qu’elle a minutieusement préparé le passage à l’acte. Pour moi, le choix était déjà déterminé. Elle avait déjà choisi comment elle allait les tuer ». Il appuie ses réquisitions sur le diagnostic des experts et sur les faits relatés lors du procès, notamment quand l’accusée a envoyé un SMS à un ami de son compagnon avec les fillettes endormies et l’accusée qui tenait une arme blanche au niveau du cou ainsi qu’une lettre accusant celui qui partageait sa vie d’être responsable de ces meurtre en ayant fait le choix de la quitter. Et de rappeler ses recherches internet avant les meurtres pour se renseigner sur les méthodes pour étouffer avec un sac plastique et après sur les overdose de Doliprane.
Il met également en doute ses motivations de vouloir réellement se suicider, même si par le passé, suite à une première déception amoureuse, elle a fait une tentative de suicide et a passé deux mois en hôpital psychiatrique.
Il a également rappelé son caractères violent, colérique, jaloux. Il a réfuté son sentiment d’abandon. Il a par contre retenu le syndrome de Médée mis en avant par les experts médicaux. Syndrome qui consiste à faire du mal à l’autre en tuant ses propres enfants. « C’est un comportement grave mais ce n’est pas une maladie
Le procureur de la République a requis une nouvelle fois une peine de trente ans assorti des 2/3 de sûreté.

Parties civiles : « elle n’a pas évolué »

Maître Frédérique Lemaire Vuitton, avocat au barreau de Nancy, représentait l’association La Voix de l’Enfant, partie civile. « On n’est pas dans le cas d’une mère maltraitante. L’enjeu de sa vie, c’est elle. Ses enfants ne sont pas une priorité , juste un moyen de parvenir à ses fins. Elle n’a pas de limites face à ses filles qu’elle a souvent laissées seules pour partir à la recherche de son compagnon en pleine nuit. Le déclencheur de ses actes, c’est quand elle a perdu tout espoir qu’il revienne. Les filles sont devenues l’instrument de ses menaces et de son chantage ». Et d’ajouter que c’est un acte longuement préparé, un infanticide passionnel contre son compagnon. « Elle n’a pas dit la vérité, elle n’a pas changé d’attitude depuis le premier procès, elle n’a pas évolué. La survenance d’un nouveau drame n’est pas à exclure ».

Pour l’avocate du papa de la plus grande des fillettes, âgée de presque 4 ans au moment du meurtre, la mère ne voulait pas que son client garde contact avec sa fille. « Ses proches se sont évertués à le présenter comme un simple géniteur, mais c’est elle qui lui a fermé la porte. La petite a grandit sans lui. Il a été privé pour le reste de sa vie de sa fille et de toutes les étapes qu’ils auraient pu partager ensemble ».

« Ce père est détruit depuis de nombreuses années et il n’a jamais réussi à se reconstruire ». Maitre Annie Levi-Cyferman, avocat au barreau de Nancy estime aussi que l’accusée n’a pas évolué cinq ans après les faits. Et de pointer les nombreux mensonges de la mère dans ses différents témoignages. « Pour la première fois, mon client a dit stop à son égocentrisme, sa jalousie maladive, son comportement odieux et ses réactions disproportionnées. Elle ne l’a pas supporté. Elle a envoyé des SMS menaçants et a mis ses menaces à exécution. Depuis, elle a un comportement froid, troublant. Mon client souffre depuis des années. Sa vie est brisée ».

« L’origine, c’est la mère »

Maître Olivier Bauer, avocat de la défense au barreau de Nancy, réfute fermement l’idée de préméditation. Il n’accepte pas la durée de la peine de 30 ans qui lui semble excessive au vue des condamnations pour des crimes similaires dans d’autres tribunaux. « Pour moi, l’origine c’est la mère. Une mère qui a priorisé un désistement de l’appel contre mon avis d’avocat, qui en son temps a priorisé son travail et est partie laissant sa fille a une grand-mère qui utilisait les châtiments et à un père rejeté par sa belle-famille et qui était occupé par son travail. Ma cliente va créer un schéma inverse, elle veut une famille, sauf quand elle fait passer avant tout ses besoins et ses envies quand sa mère faisait passer son boulot avant ses enfants. Elle a voulu recréer le schéma de la famille idéale dont elle rêvait. Après des mésaventures, elle a trouvé dans le père de sa plus jeune fille le partenaire idéal. Elle projette ses envies sur les autres et elle s’énerve quand elle n’a pas ce qu’elle veut ». Il explique ensuite l’enchainement toxique des évènements trois jours avant le drame. L’accusée qui cherche toutes les bonnes raisons de le voir pour qu’il revienne. Lui qui ne donne pas de nouvelles selon les dires de sa clientes jusqu’au drame. Maitre Olivier Bauer a demandé une peine de 20 ans ainsi qu’un suivi socio-judiciaire préconisé par les experts.

L’accusée, avant les délibérations a exprimé ses regrets devant le tribunal et aux parties civiles. « Je regrette énormément. Je n’ai pas fait ça pour me venger des pères. Je n’aurais jamais dû faire ça ».

 

 

 

 

 

 

appel aux assises

Double infanticide

plaidoiries

réquisitoire

Nous vous en parlions dans notre article, une femme est jugée en appel pour une double infanticide. Ce mercredi après-midi, le procureur de la République, Frédéric Nahon a requis la même peine que lors du premier procès en assises. Soit une peine de 30 ans de prison assorti de 20 ans de sûreté.  Les parties civiles ont également évoqué leurs doutes concernant l’évolution de la détenue depuis le drame. L’avocat de la défense estime la peine trop lourde et demande 20 ans sans peine de sûreté.

Un acte prémédité

Il a commencé sa plaidoirie en revenant sur sa personnalité qualifiée de « Border Line » par les experts psychiatres et la psychologue. Il est revenu sur le déroulé des faits mais sous l’angle de la préméditation. « Il est clair qu’elle a minutieusement préparé le passage à l’acte. Pour moi, le choix était déjà déterminé. Elle avait déjà choisi comment elle allait les tuer ». Il appuie ses réquisitions sur le diagnostic des experts et sur les faits relatés lors du procès, notamment quand l’accusée a envoyé un SMS à un ami de son compagnon avec les fillettes endormies et l’accusée qui tenait une arme blanche au niveau du cou ainsi qu’une lettre accusant celui qui partageait sa vie d’être responsable de ces meurtre en ayant fait le choix de la quitter. Et de rappeler ses recherches internet avant les meurtres pour se renseigner sur les méthodes pour étouffer avec un sac plastique et après sur les overdose de Doliprane.
Il met également en doute ses motivations de vouloir réellement se suicider, même si par le passé, suite à une première déception amoureuse, elle a fait une tentative de suicide et a passé deux mois en hôpital psychiatrique.
Il a également rappelé son caractères violent, colérique, jaloux. Il a réfuté son sentiment d’abandon. Il a par contre retenu le syndrome de Médée mis en avant par les experts médicaux. Syndrome qui consiste à faire du mal à l’autre en tuant ses propres enfants. « C’est un comportement grave mais ce n’est pas une maladie
Le procureur de la République a requis une nouvelle fois une peine de trente ans assorti des 2/3 de sûreté.

Parties civiles : « elle n’a pas évolué »

Maître Frédérique Lemaire Vuitton, avocat au barreau de Nancy, représentait l’association La Voix de l’Enfant, partie civile. « On n’est pas dans le cas d’une mère maltraitante. L’enjeu de sa vie, c’est elle. Ses enfants ne sont pas une priorité , juste un moyen de parvenir à ses fins. Elle n’a pas de limites face à ses filles qu’elle a souvent laissées seules pour partir à la recherche de son compagnon en pleine nuit. Le déclencheur de ses actes, c’est quand elle a perdu tout espoir qu’il revienne. Les filles sont devenues l’instrument de ses menaces et de son chantage ». Et d’ajouter que c’est un acte longuement préparé, un infanticide passionnel contre son compagnon. « Elle n’a pas dit la vérité, elle n’a pas changé d’attitude depuis le premier procès, elle n’a pas évolué. La survenance d’un nouveau drame n’est pas à exclure ».

Pour l’avocate du papa de la plus grande des fillettes, âgée de presque 4 ans au moment du meurtre, la mère ne voulait pas que son client garde contact avec sa fille. « Ses proches se sont évertués à le présenter comme un simple géniteur, mais c’est elle qui lui a fermé la porte. La petite a grandit sans lui. Il a été privé pour le reste de sa vie de sa fille et de toutes les étapes qu’ils auraient pu partager ensemble ».

« Ce père est détruit depuis de nombreuses années et il n’a jamais réussi à se reconstruire ». Maitre Annie Levi-Cyferman, avocat au barreau de Nancy estime aussi que l’accusée n’a pas évolué cinq ans après les faits. Et de pointer les nombreux mensonges de la mère dans ses différents témoignages. « Pour la première fois, mon client a dit stop à son égocentrisme, sa jalousie maladive, son comportement odieux et ses réactions disproportionnées. Elle ne l’a pas supporté. Elle a envoyé des SMS menaçants et a mis ses menaces à exécution. Depuis, elle a un comportement froid, troublant. Mon client souffre depuis des années. Sa vie est brisée ».

« L’origine, c’est la mère »

Maître Olivier Bauer, avocat de la défense au barreau de Nancy, réfute fermement l’idée de préméditation. Il n’accepte pas la durée de la peine de 30 ans qui lui semble excessive au vue des condamnations pour des crimes similaires dans d’autres tribunaux. « Pour moi, l’origine c’est la mère. Une mère qui a priorisé un désistement de l’appel contre mon avis d’avocat, qui en son temps a priorisé son travail et est partie laissant sa fille a une grand-mère qui utilisait les châtiments et à un père rejeté par sa belle-famille et qui était occupé par son travail. Ma cliente va créer un schéma inverse, elle veut une famille, sauf quand elle fait passer avant tout ses besoins et ses envies quand sa mère faisait passer son boulot avant ses enfants. Elle a voulu recréer le schéma de la famille idéale dont elle rêvait. Après des mésaventures, elle a trouvé dans le père de sa plus jeune fille le partenaire idéal. Elle projette ses envies sur les autres et elle s’énerve quand elle n’a pas ce qu’elle veut ». Il explique ensuite l’enchainement toxique des évènements trois jours avant le drame. L’accusée qui cherche toutes les bonnes raisons de le voir pour qu’il revienne. Lui qui ne donne pas de nouvelles selon les dires de sa clientes jusqu’au drame. Maitre Olivier Bauer a demandé une peine de 20 ans ainsi qu’un suivi socio-judiciaire préconisé par les experts.

L’accusée, avant les délibérations a exprimé ses regrets devant le tribunal et aux parties civiles. « Je regrette énormément. Je n’ai pas fait ça pour me venger des pères. Je n’aurais jamais dû faire ça ».

 

 

 

 

 

 

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