La crise en Ukraine, après 50 jours de conflit, a déjà des conséquences sur le marché immobilier en France, mais également localement. Depuis trois semaines, les agences immobilières enregistrent moins d’appels et moins de rendez-vous. La guerre mais aussi l’inflation et avant le Covid pèsent inévitablement sur les ventes immobilières.
Acheteurs et vendeurs moins présents, mais aussi l’explosion du coût des matières premières et l’inflation rendent surtout les acheteurs plus frileux. Arnaud Thomas, gérant depuis 2007 de l’agence immobilière Imaj, à Epinal a remarqué depuis plusieurs semaines un fléchissement du marché immobilier. « On n’a moins d’appels depuis environ trois semaines. Moins de demandes d’estimation et moins de produits en vente ». Le contexte national et international a des conséquences sur les acheteurs qui hésitent à se projeter. Ils semblent attendre de voir comment la situation va évoluer avant de prendre des décisions.
« Les gens remettent leur projet à plus tard » précise Arnaud Thomas. Et d’ajouter « les années d’élections, on constate toujours un petit tassement du volume des ventes. A Paris, c’est d’environ moins 17% et ce phénomène revient en boomerang en région dans les six mois suivant »
Actuellement, le marché immobilier à Epinal est plutôt attentiste. Cependant, il y a toujours plus d’acheteurs que de biens proposés. Les biens partent encore assez rapidement, en moins d’un mois en moyenne, à des prix élevés ». Mais la tendance pourraient s’inverser dans les mois à venir et l’agent immobilier prévient que dans ce cas de figure, ce seront les acheteurs qui seront en position de force.
Il n’y a pas que la guerre en Ukraine qui pèse sur l’immobilier. L’inflation a des conséquences non négligeables. Les taux immobiliers, après avoir connu des niveaux très bas, remontent sensiblement et s’affichent à 1,35% en moyenne sur 20 ans. Autre conséquence , la flambée des prix des matériaux dans les constructions neuves. « Tout va s’enchainer. Certains matériaux vont manquer comme les tuiles ou le carrelage. Certains fours sont déjà à l’arrêt à cause de la hausse du prix de l’énergie notamment. Les matériaux sont beaucoup plus chers et les constructeurs vont en manquer ». Les maisons neuves pourraient prendre du retard à la livraison dans les prochains mois.
Arnaud Thomas, qui a connu la crise de 2008, a anticipé ses activités. Depuis dix ans déjà, il a enrichi l’agence Imaj d’un service de gestion locative et prochainement d’un syndic de copropriété. L’ouverture d’une nouvelle agence est programmée à Bruyères.
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