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samedi 21 septembre

Naissance de 2 Aigles Pécheurs au Zoo d’Amnéville

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photo Zoo Amnéville

photo Zoo Amnéville

D’une coquille percée à l’envol d’un géant, le zoo mosellan s’engage pour le retour du majestueux Pygargue à queue blanche.

Une espèce en sursit

Fortement dérangé par les activités anthropiques, le plus imposant de tous les aigles du vieux continent s’est inexorablement retiré sur les parties de l’Europe présentant des densités de population moins importantes. Alors qu’il n’était plus observé sur le territoire français depuis les années 60, des efforts de protection de l’environnement ont permis à quelques individus de revenir s’installer dans notre pays. Jusque-là classé comme espèce disparue en France, c’est en 2016 que le pygargue à queue blanche est relayé au rang d’espèce en danger critique d’extinction selon la Liste Rouge de l‘IUCN (International Union for Conservation of Nature). Une première victoire qui nous indique que notre pays est prêt à revoir son ciel peuplé de ce géant. Un Plan National d’Action voit alors le jour afin de donner un sérieux coup de pouce à cette espèce. Le but, continuer à réduire les menaces et à favoriser l’implantation de nouveaux couples tout en dynamisant la génétique des populations. « Réintroduire un animal dans son habitat naturel est une finalité qui implique que celui-ci soit restauré de manière pérenne. Sans quoi, les animaux relâchés seront les premières victimes de menaces qui ont déjà fait leurs preuves. Tout l’investissement n’aura alors servi à rien.

Pour cela, il est important de considérer le sujet sous toutes ses facettes. Dans un premier temps, comprendre et agir sur les menaces comme la sylviculture, l’aménagement du territoire, l’assèchement des zones humides, la destruction des nids, le prélèvement des œufs, les réseaux autoroutiers et ferroviaires ou encore les polluants et les lignes électriques. Pour ce faire, il faut mobiliser tous les acteurs de ces menaces, les sensibiliser et trouver des compromis avec eux pour préserver leur activité tout en la rendant inoffensive pour le pygargue comme pour l’ensemble de la faune et de la flore autochtone. Une zone enfin protégée sera propice à accueillir des nouveaux habitants, et c’est dans ce cas bien précis que la réintroduction est possible. » nous explique Thomas Grangeat, Responsable de la conservation au Zoo d’Amnéville.

Une action au service de la survie de l’espèce

Pour la deuxième année consécutive, le Zoo d’Amnéville voit éclore des aiglons, que les parents élèvent à merveille. Une excellente nouvelle qui permet au Zoo d’Amnéville de donner un coup de pouce au Plan National d’Action. « Nous ne réintroduirons pas ces nouveaux nés, car la réintroduction demande des conditions complexes d’élevage qui ne sont pas réunies ici. En revanche, maintenant que nous savons que ce couple se reproduit, nous allons le transférer sur un site dédié à l’élevage et la réintroduction en Haute Savoie, géré par nos collègues des Aigles du Léman. Les futurs petits de ce couple feront leurs premiers vols en totale liberté au-dessus du lac Léman. Quant aux jeunes nés chez nous l’an passé et cette année, ils resteront au sein du réseau européen des parcs zoologiques, afin de former de nouveaux couples reproducteurs »

Un cas pas si isolé

Cette action n’est pas la seule dans son genre au zoo d’Amnéville. Plusieurs rapaces font l’objet de programmes de réintroduction. « La réintroduction des espèces dans leur environnement naturel est la dernière des actions de conservation car elle traduit l’impact parfois irréversible de l’Homme sur son environnement. Mais nous sommes fiers de pouvoir y contribuer et d’affirmer ainsi notre rôle dans la conservation des espèces en danger. » précise Albane Pillaire, la présidente du zoo.

Les gypaètes barbus, devenus rarissimes en France en raison d’activités humaines, sont également sous une étroite surveillance. Le zoo d’Amnéville accueille un jeune couple confié par l’ EAZA Ex-situ Programme. Mis en contact il y a maintenant 6 ans, les deux individus arrivent à maturité et devraient avoir leurs premiers œufs dans les années à venir. A 90 jours après son éclosion, le jeune gypaéton sera placé en pleine nature sur une aire artificielle appelée « taquet » entre les Alpes et les Pyrénées. Des soigneurs continueront de le nourrir jusqu’à ce qu’il déploie ses ailes et prenne son envol. Ce programme appelé Gypconnect tend à repeupler l’arc alpin français en gypaètes barbus. Historiquement présente, cette espèce a une place prépondérante dans l’équilibre naturel de son biotope.

La chouette de l’Oural, reine du camouflage, fait elle aussi l’objet d’action concrète pour rétablir son aire de répartition initiale. « Un jeune couple a été formé courant de l’année dernière. Il est très prometteur car ils ont déjà pondu deux fois cette année. Les œufs n’étaient pas fécondés, mais pas d’inquiétude, c’est leur première saison et le mâle est encore très jeune, il manque encore sûrement d’expérience ! », explique Thomas.

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zoo amnéville

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