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samedi 23 novembre

Région – Des naissances pour le printemps : 7 Manchots et 2 petits Tamarins Pinchés

Nouvelles naissances au Zoo d’Amnéville

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Depuis le début de l’année, le Zoo d’Amnéville a déjà accueilli de nombreuses naissances d’espèces impressionnantes comme les rhinocéros blancs et un petit orang-outan. Pour marquer le printemps, ce sont des naissances d’espèces plus petites mais tout aussi importantes pour la préservation de la biodiversité avec la naissance de 2 petits tamarins pinchés et 7 bébés manchots.

Les familles s’agrandissent à la Peruvia Bay

La colonie de 26 manchots a eu le plaisir d’accueillir 7 bébés de mi-avril à début mai dont 2 fratries. En plus d’être un couple généralement fidèle si la reproduction fonctionne, c’est en équipe qu’ils s’occuperont des bébés avec un relais qui s’opèrera entre le père et la mère. La femelle pond des œufs par 2 avec une incubation de 40 jours. Les bébés vont rester pendant 2 mois avec leurs parents, car ils sont incapables de nager ou de se nourrir tout seuls. C’est alors avec les régurgitations des parents qu’ils vont se nourrir dans un premier temps. À l’issue de ces 2 mois, ils vont commencer à sortir du nid et manger les poissons par eux-mêmes. Pour se lancer dans l’eau, il faudra attendre qu’ils muent pour passer de leur duvet à leur premier plumage. Cette transformation leur permettra alors de nager.

Une famille participative

C’est dans l’espace de l’Amazone Jungle que les visiteurs les plus observateurs pourront découvrir les 2 nouveaux petits Tamarins Pinchés à Crête encore tout serrés contre leur maman. Ils pèsent à leur naissance entre 30 à 40 g et prendront environ 10 g par semaine. C’est la 3ème portée de ce couple, Guinness et O’Hara qui avaient déjà accueilli 2 petits Tamarins en début d’année 2021. Des bébés qui ont bien grandi car ils aident aujourd’hui les parents à porter les nouveaux petits. Pour ces petits singes, la gestation dure 4 mois et demi. Ils forment un couple monogame et vivent en petit groupe familial où tout le monde participe à l’élevage des petits.

La conservation en Parc Zoologique

Bien qu’il soit aujourd’hui assez complexe de déterminer leur nombre avec exactitude, on estime que la population sauvage de manchots de Humboldt est composée d’environ 23800 individus matures.

Classée comme « vulnérable » par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), cette sous espèce de manchot voit sa population décliner sous les pressions anthropiques, notamment à cause de l’exploitation du guano, leurs excréments, se révélant être un fabuleux engrais. Il s’agit en réalité d’un matériau essentiel à la nidification des manchots. Ils l’utilisent pour modeler et creuser leurs nids. Sans ce précieux guano, ils vont nicher sur d’autres substrats comme le sable ou des pierres qui vont largement plus les exposer au climat et aux prédateurs. La surpêche va elle aussi durement impacter le cycle de vie de ces animaux.

En effet, le fragile équilibre qui entoure sa reproduction dépend de la disponibilité en ressources contenues dans le très riche courant de Humboldt. Richesses qui attirent bien entendu les acteurs d’une pêche déraisonnée et intensive, amenuisant considérablement les stocks de poissons sauvages

Quant à nos petits primates, ils sont classés en « danger critique d’extinction » par l’UICN. Ces petits primates, aujourd’hui uniquement présents dans 5 départements au nord de la Colombie, sont gravement menacés par la perte de leur habitat et la capture d’individus vivants destinés au trafic d’animaux de compagnie. La perte de forêts propices à la présence de ces singes s’est dramatiquement intensifiée ces 3 dernières années, compromettant fortement l’avenir de l’espèce. La capture d’animaux vivants est difficilement quantifiable, mais les saisies de plus en plus fréquentes de ces animaux rendent comptent d’un constat inquiétant.

Les EEP (EAZA ex situ program) sont des programmes d’élevages appliqués aux espèces les plus menacées. Le manchot de Humboldt et le tamarin pinché à crête en font partie. Ces programmes gerés par les parcs zoologiques permettent de pérenniser en dehors du milieu naturel et donc loin de ces pressions, des populations stables et génétiquement viables, assurant ainsi un avenir à ces espèces.

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