Epilogue ce mardi midi à la cour d’assises des Vosges. L’homme de 65 ans accusé de viol sur mineur par une personne ayant autorité sur la victime et de torture ou acte de barbarie sur un mineur de 15 ans par ascendant ou une personne ayant autorité sur lui a été acquitté sans surprise. Depuis deux jours, les débats et les auditions laissaient entrevoir ce verdict.
La journée de lundi a donné lieu au témoignage de la victime qui a maintenu ses accusations à l’encontre de son oncle. Puis ont témoigné une ancienne compagne de la victime, une autre de l’accusé, et enfin la mère de la victime, qui est la sœur de l’accusé. L’après-midi, le procès a pris un tournant lors de l’exposé des conclusions de l’expert psychiatre et de l’experte psychologue. Cette dernière, Carole Rabolini, a avancé que la victime souffre de troubles psychotiques.
La victime, qui est âgée de 42 ans, est persuadée de la véracité de ses dires. Mais les nombreux débats n’ont apporté aucune preuve de la culpabilité de l’accusé. Au troisième jour de procès, l’avocat général, Lucas Maillard-Salin, a requis l’acquittement « dans une affaire singulière à bien des égards, une affaire qui a presque 40 ans ». La veille, l’avocat des parties civiles étaient revenu sur les souffrances bien réelles de son client qui est persuadé avoir vécu ces atrocités et sa descente aux enfers depuis qu’il a eu « une révélation ». Maitre Stéphane Giuranna a clôturé les plaidoiries sans mâcher ses mots. » Je veux aller plus loin. Nous avons un point d’accord, c’est la durée inacceptable de cette procédure. La victime a attendu 11 ans pour arriver devant la cour d’assises et ça n’a fait qu’alimenter son trouble. Mon client, ça fait 11 ans qu’il a cette étiquette de violeur sur le dos. J’aimerais qu’on nous dise qu’on a fort déconné. Mais qu’est-ce qu’ on fout là? Dans ce dossier il n’y a rien. C’est vide. Il n’y a ni charges, ni preuves ».
Après moins de deux heures de délibération, l’accusé a été acquitté.
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