Charlotte Merklen a ouvert un cabinet de dermopigmentation à Épinal. Elle aide ainsi les femmes touchées par un cancer du sein à se reconstruire après les traitements. En ce mois d’octobre rose, mois de sensibilisation sur l’importance du dépistage du cancer du sein, découverte de ce procédé innovant.
Certaines blessures ne s’effacent pas mais peuvent se réparer ! Charlotte Merklen, ancienne infirmière au sein de l’hôpital d’Epinal a décidé de quitter son ancien métier pour se lancer dans un projet qui lui tenait à cœur.
Après une formation auprès d’un tatoueur à Epinal, et à Nancy après d’Anna Dermo pour tout ce qui touche aux techniques de maquillage permanent, elle a ouvert en avril dernier son cabinet de dermopigmentation à Épinal (Rose Pigment). Elle est spécialisée dans la dermopigmentation réparatrice à visée médicale et esthétique.
« J’avais envie d’allier mes deux passions le soin et le côté esthétique »
Cette ancienne infirmière en gériatrie a voulu allier ses deux passions : le soin et le dessin. « J’ai fait beaucoup de dessins, notamment des portraits. J’avais envie d’allier mes deux passions le soin et le côté esthétique. Avant j’accompagnais les patients dans la maladie, maintenant j’accompagne les patientes vers la guérison » commente-t-elle.
Un effet trompe-l’œil
Grâce à cette technique de tatouage thérapeutique, elle aide les femmes touchées par un cancer ou celles qui portent des cicatrices à se reconstruire. Cette technique de dermopigmentation réparatrice permet de créer un effet trompe-l’œil et de faire disparaître les cicatrices disgracieuses ou de recréer une aréole mammaire. Cela demande du temps et de la patience. Il faut 2h30 à Charlotte Merklen pour dessiner l’aréole mammaire.
« La technique consiste à introduire des pigments dans la peau à l’aide d’une aiguille et d’un appareil appelé dermographe. Tout comme un tatouage, l’objectif est d’améliorer, corriger, estomper, reconstruire ou tout simplement d’embellir une partie du corps. Dans le cadre de la dermopigmentation à visée médicale, ce procédé intervient en second temps, lors de la phase de reconstruction, après les traitements ou les opérations. » explique Charlotte Merklen.
Redonner une apparence naturelle aux zones opérées ou irradiées
De nombreuses femmes peuvent ainsi profiter de ces techniques afin de redonner une apparence naturelle aux zones opérées ou irradiées : aréoles, cicatrices, contours des lèvres, visage, sourcils, cils. Il est aussi possible de faire de la micro-pigmentation capillaire pour les femmes qui perdent leurs cheveux avec l’âge ou la grossesse par exemple.
Ce tatouage est réalisé avec des pigments résorbables qui s’estompent avec le temps. Il faudra faire une retouche entre 4 et 10 ans plus tard en fonction de la carnation de la personne et du pigment.
Pour Charlotte Merklen qui a passé 17 ans à travailler à l’hôpital, les actes à visée esthétique représentent encore 80% pour seulement 20% de reconstruction.
Aujourd’hui l’ancienne infirmière déplore que ce ne soit pas pris en charge par l’assurance maladie lorsque cet acte est pratiqué dans son cabinet alors qu’à l’hôpital, la dermopigmentation est prise en charge par l’assurance maladie.
Renseignements : Charlotte Merklen, https://www.rosepigment.com/, 12 rue des hauts jardins à Epinal , charlotte.rose.pigment@gmail.com, 06 18 48 05 53
C.K.N.
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