Ce mardi avait lieu l’audience en correctionnel concernant deux salariés soupçonnés de vol à la location de skis à Gérardmer. Les faits jugés au tribunal d’Épinal aurait été commis entre 2015 et 2018. La Ville de Gérardmer se porte partie civile. Le verdict sera rendu le 7 février 2023.
Des faits de détournement d’argent auraient été commis par deux salariés au magasin de la location de skis de la station de la Mauselaine, à Gérardmer, entre le 1er mars 2015 et le 31 mars 2018. Les deux salariés jugés ce mardi au tribunal d’Épinal, étaient employés par la régie municipale « Gérardmer Ski ». La ville de Gérardmer, représentée par le maire, Stessy Spiessman est partie civile.
L’un des deux qui a déménagé à Noumea ne s’est pas présenté à l’audience. Ils étaient représentés par Maître Stéphane Giuranna. Les deux hommes sont soupçonnés d’un détournement de sommes d’argent considérables au sein de la location de skis exploitée par la régie municipale.
Le montant du préjudice est difficile à évaluer. En effet, les enquêteurs ont découvert que sur le logiciel du magasin, de nombreuses fiches clients ont été supprimés dans la caisse. Les enquêteurs ont retrouvé des clients dont les fiches avaient été supprimés et tous confirment avoir bien payé et acheté du matériel ou loué des skis. « Les fichiers existaient et ont été supprimés ou modifiés. » explique le président lors de l’audience en correctionnel. Les enquêteurs s’interrogent sur le nombre important de suppressions : plus de 300 chaque saison.
Le technico-commercial en charge du logiciel assure n’avoir jamais vu autant de suppressions de fichiers ailleurs. Il devait installer un nouveau logiciel en 2018 qui ne permettait plus de supprimer des fichiers clients, mais selon le technico-commercial, les deux employés du magasin de la Mauselaine, ont toujours refusé.
Sur les comptes des deux salariés, des sommes en espèce ont été aperçues. Le président signale « un décalage entre les sommes déclarées au niveau des revenus des salariés et les sommes sur les comptes des salariés ».
Les salariés contestent les faits. Et l’un des deux, présent à l’audience assure qu’il modifiait ou supprimait les fiches clients pour couvrir les problèmes de stock. « On voit passer 800 personnes par jour, évidemment il y a des vols » poursuit-il. « Évidemment il m’est arrivé de modifier les fiches clients mais c’est uniquement pour couvrir les problèmes de stock du magasin »se justifie-t-il.
Le verdict sera rendu le 7 février 2023 à 13h30.
C.K.N.
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