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vendredi 20 septembre

Coca, huile de colza… elle utilise des ingrédients de cuisine pour produire des gravures d’art

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La Kitchen Litho est un espace de nouvelles possibilités artistiques pour Emilie Aizier

La Kitchen Litho est un espace de nouvelles possibilités artistiques pour Émilie Aizier

Dans l’ancienne école de filature, rue d’Alsace à Épinal, Émilie Aizier pratique la « Kitchen Litho ». Cette technique d’estampe qu’elle a créée, se pratique avec des produits que chacun possède dans sa cuisine. L’artiste cherche à donner une nouvelle jeunesse à un art qui peine à intéresser.

Une bouteille de soda, du liquide vaisselle et du papier d’aluminium. Ce n’est pas le matériel attendu d’un artiste. Mais c’est celui qu’on trouve dans l’atelier d’Émilie Aizier, situé dans l’ancienne école de filature d’Épinal. Sa spécialité est la « Kitchen Litho » (lithographie de cuisine), une technique d’estampe faite à l’aide de produits du quotidien.

Du Coca, de l’huile de colza et des feuilles d’alu

Sans titreEmilie Aizier cherche donc à se réapproprier les méthodes d’estampe pour les rendre les moins toxiques possible, en créant des procédés inédits : en 2011 la « Kitchen Litho » est née, fruit de ses recherches. « J’ai eu l’idée de remplacer l’acide nitrique et phosphorique par du Coca et j’utilise de l’huile de colza à la place de la térébenthine, et j’utilise des feuilles d’aluminium de cuisine ». Ingénieux !

C’est l’artiste elle-même qui a créé cette technique en 2011. Formée à l’estampe traditionnelle, elle a créé une méthode plus rapide et moins toxique, qui offre de nouvelles possibilités de création artistique. L’anglicisme « Kitchen Litho » est volontaire : Émilie Aizier, aussi connue sous le nom d’artiste Emilion, veut donner une dimension internationale à son art.

Pour faire connaître sa technique, elle organise des stages où elle forme d’autres artistes, des professeurs, des amateurs d’estampes. Elle publie également des manuels d’estampes.

Une Kitchen Print Biennale

Depuis 2014, tous les deux ans, elle organise la Kitchen Print Biennale, du nom de son entreprise. Les candidats peuvent envoyer leur estampe, en Kitchen Litho ou non, de partout dans le monde. Certaines viennent des Émirats Arabes Unis, Australie, Taïwan, Inde, Argentine, Pologne, Mexique, Ukraine ou encore de Taïwan. Les lauréats seront choisis par un jury international composé de 9 membres, tous professionnels.

Emilie Aizier expose les estampes envoyées pour la Kitchen Print Biennale

Emilie Aizier expose les estampes envoyées pour la Kitchen Print Biennale

 

Toutes les estampes sont ensuite vendues par Émilie Aizier, offrant ainsi revenu et visibilité à de nouveaux artistes. Avec près de 87 estampes envoyées lors de la dernière édition, chacune avec son style proche, en choisir une seule pour la première place a été « un déchirement« .

Son but est aussi de « démocratiser » l’estampe, un art qu’elle voit disparaître peu à peu. « C’est tragique : on est dans la ville de l’image, mais ces images là, les estampes, ne sont pas du tout reconnues. » Elle compte organiser des expositions courant 2023, de ses œuvres aussi bien que des créations candidates à la Kitchen Print Biennale.

 

En savoir plus :
https://www.atelier-kitchen-print.org/
https://www.art-emilion.fr/

 

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