« Marceline ou le monde des autres » plonge le lecteur dans une petite ville située au nord de Paris, Rougemont. Un roman de Marc Desaubliaux, sur le choc de deux mondes qui vivent côte à côte mais ne se rencontrent pas. L’écrivain, Marc Desaubliaux, revient pour nous sur ce drame réaliste.
Marc Desaubliaux est fasciné par la psychologie humaine. « Depuis que je suis enfant, il y a toujours eu un malaise autour de moi. C’est quelque chose que j’essaie de comprendre avec mes livres, c’est une sorte de psychothérapie littéraire pour essayer de comprendre ce mystère que je n’arrive pas à percer. Écrire me soulage. » explique l’auteur qui aime écrire sur des tranches de vie.
Marc Desaubliaux explique également que dans sa jeunesse il aimait profondément la musique classique et souhaitait même devenir chef d’orchestre. Ses limites dans cet art lui font tout arrêter, mais une nécessité s’impose : celle de s’exprimer. Il exprime alors son mal-être dans ses livres.
Un premier texte à seulement 26 ans
L’auteur a publié son premier texte à seulement 26 ans, « Journal du désespoir », qui décrivait les tourments d’un jeune bourgeois écrasé par le spleen. Avec « Un homme sans volonté », il brosse un personnage profondément blasé par l’existence, un homme rêveur, sans ambition, qui s’ennuie depuis toujours.
Le choc de deux mondes
Dans « Marceline ou le monde des autres », l’auteur va plus loin en s’intéressant à plusieurs personnages aux destins différents. Ici, Desaubliaux présente un roman sur le choc de deux mondes qui vivent côte à côte mais ne se rencontrent pas. On y découvre une bourgeoisie complètement renfermée sur elle-même et qui communique difficilement avec les autres.
Marc Desaubliaux est né en 1953. « Marceline ou le monde des autres » est son dixième livre. L’histoire se déroule de nos jours, dans une petite ville située au nord de Paris, à Rougemont. Tout le monde se connaît, mais les riches et les pauvres ne se mélangent pas. Ces deux mondes restent chacun à leur place. « On ne connaît pas les gens des cités. On reste poli. Marceline joue très bien la partition au début, mais à la fin elle dérape et se fait jeter » poursuit-il.
« une bourgeoisie complètement renfermée sur elle-même«
L’ouvrage débute avec la présentation de la famille Frémy et par un cambriolage. On découvre alors Marceline qui assiste à ce cambriolage avec sa sœur, Sofia. Ce cambriolage a d’ailleurs vraiment existé. La maison des grands-parents de Desaubliaux a été cambriolée.
Le récit de la guerre de Jean-Patrick a également existé. Il s’agit du journal de guerre de son père.
La ville de Rougement que l’on retrouve dans le livre fait référence à la ville de Senlis. La couverture du livre représente d’ailleurs la cathédrale de Senlis.« Une ville que je connais fort bien, parce que mes grands parents avaient une maison en périphérie de la ville. Je voulais faire un livre sur cette ville que j’aime beaucoup » témoigne l’auteur.
« J’ai alors trouvé le sujet de la bourgeoisie à Senlis, une bourgeoisie complètement renfermée sur elle-même ». Je devais avoir une douzaine d’années quand nous avons vu apparaître une petite cité se construire en face de la maison. » poursuit-il.
Au fil des pages, on découvre qu’aucun des deux mondes n’est parfait.
Les œuvres de Marc Desaubliaux sont le reflet de sa passion pour l’observation des gens. L’auteur qui apprécie tout particulièrement les romans de Marcel Proust, a aujourd’hui son style propre. Il propose ici un texte riche et une intrigue intéressante avec des rebondissements.
Marc Desaubliaux, « Marceline ou le monde des autres » (Des Auteurs Des Livres)
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