À l’occasion d’une journée d’action nationale de visite des lieux de privation de liberté, le bâtonnier de l’ordre des avocats d’Epinal, a fait une visite inopinée à la maison d’arrêt d’Epinal, ce mercredi 15 mars.
Dans le cadre de sa mission de vigie et garant de l’Etat de droit, la Conférence des bâtonniers organisaientt ce mercredi 15 mars une journée d’action nationale de visite des lieux de privation de liberté.
Lors de cette journée d’action du 15 mars, les bâtonniers et leurs délégués sont appelés à visiter les lieux de privation de liberté de leurs ressorts, et plus particulièrement les maisons d’arrêt et quartiers de maisons d’arrêt dans les centres pénitentiaires.
Une première dans les Vosges
Dès 9h du matin, le bâtonnier de l’ordre des avocats d’Epinal, Me Stéphane Giuranna, a organisé une visite surprise à la maison d’arrêt d’Epinal. Ses délégués se sont rendus dans les commissariats de police et gendarmeries du département à Epinal, Saint-Dié-des-Vosges et Remiremont. C’était une première dans les Vosges !
Cette action coordonnée doit permettre d’apporter un éclairage accru sur les conditions de détention très souvent indignes en France.
Une maison d’arrêt occupée à 88% seulement
La maison d’arrêt d’Epinal, relativement moderne, est occupée à 88%, soit 264 détenus pour 298 places. Un taux d’occupation satisfaisant. Pour comparaison, en France, le taux moyen d’occupation est de 120%. « Il n’y a pas de surpopulation et c’est important. Il n’y a pas de condition indigne de détention dans le département » explique Me Stéphane Giuranna. Les cellules font à peu près 8m² et les détenus sont seuls ou à deux à l’intérieur.
Taux de travail à la prison d’Epinal : 16%
Dans les points négatifs, il a constaté un manque de toilettes au niveau de la cour de promenade. Autre problème, les détenus s’ennuient. Le taux de travail est seulement de 16% à la maison d’arrêt d’Epinal. Il y a 44 postes actuellement pour 264 prévenus. « C’est très peu et c’est une véritable difficulté » commente le bâtonnier.
Au niveau de la gendarmerie, les délégués déplorent un manque de personnel lors des gardes à vues. « Le soir, les personnes gardées à vues se retrouvent seules à la gendarmerie. En cas de problème ou de malaise, c’est problématique. Il n’y a même pas un bouton pour les urgences. » commentent les délégués. Il n’y a pas de douche à la gendarmerie.
0 commentaire