« La CGT Educ’action 88 a été avertie que des lycéens vosgiens seraient soumis à des sanctions de la part de leur établissement pour avoir participé aux manifestations interprofessionnelles contre la réforme des retraites et le passage en force du gouvernement, incarné par le recours au 49-3.
La CGT Educ’action 88 n’a pas à se prononcer sur le règlement intérieur des établissements rédigé dans le cadre de l’article R 511-11 du Code de l’éducation relatif aux droits et obligations des élèves. En revanche, elle appelle les personnels de direction des lycées vosgiens à la compréhension et à l’indulgence face à la mobilisation des élèves inquiets pour leur avenir et celui de leurs proches.
La CGT Educ’action 88 a constaté le sérieux et la responsabilité dont ont fait preuve les lycéens lorsqu’ils ont rejoint les différents cortèges vosgiens lors des journées de mobilisation et s’étonne donc des sanctions – et arbitraires? –que subiraient certains d’entre eux.
Ces sanctions ne répondraient-elles pas à une demande du ministère de l’Education nationale plus soucieux de museler un mécontentement croissant de la jeunesse qu’à répondre à ses attentes légitimes et de résoudre les vrais problèmes que sont:
– la dégradation des conditions d’étude des lycéens (classes surchargées, culture de l’évaluation permanente au détriment de l’acquisition d’un savoir émancipateur)
– la réforme des lycées général, technologique et professionnel- la mise en place d’un bac qui n’en a plus que le nom- la création de Parcoursup qui institue la sélection entre les élèves
La CGT Educ’action 88 appelle les enseignants des établissements où des sanctions seraient prises à apporter leur soutien aux élèves en faisant tout ce qui est en leur pouvoir pour amener la direction des lycées concernés à plus de compréhension face à la mobilisation des lycéens.
Sans ce projet de réforme des retraites et la dégradation de leur condition lycéenne, après cinq ans d’ultra-libéralisme et d’illibéralisme incarnés par Jean-Michel Blanquer et poursuivis par Pap Ndiaye, les lycéens ne seraient pas dans la rue. Si le pouvoir veut le retour au calme des lycéens,qu’il réponde à leurs revendications. Ce n’est pas par la répression que le gouvernement fera rentrer les lycéens dans leur établissement. »
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