Communiqué du Parti Lorrain au sujet de la réforme des retraites.
« Depuis plusieurs semaines, les Français s’opposent massivement à la réforme des retraites. Les jeunes et les femmes, particulièrement concernés par ses effets négatifs sur leur santé et sur leur pouvoir d’achat, ont fini par comprendre à quel point ils sont lésés et seront usés. La médiocrité pédagogique du gouvernement additionnée à la compréhension progressive globale d’une réforme injuste a définitivement créé une scission entre un gouvernement qui crie « la fin de l’abondance » et un peuple qui a compris qu’il n’a plus à faire aux élus d’antan. D’une brutalité sans nom, le recours au 49.3 a été le point d’orgue de ces deux mondes qui s’affrontent. D’un côté, la finance dans toute sa splendeur et de l’autre côté, le peuple dans toute sa misère. La retraite par répartition s’articule autour de trois axes : la durée de cotisation, le montant de la pension et le montant de la cotisation. A cela viennent s’ajouter l’âge légal de départ à la retraite, le nombre d’annuités, le rapport entre le nombre de cotisants et de retraités, ainsi que le niveau des recettes de l’Etat français. Les sondages montrent que les Français étaient prêts à voir leur cotisation augmenter de quelques euros par mois. Certains riches étaient même prêts à payer un peu plus d’impôts. La solution n’était-elle donc pas là, tout simplement ? Ne pouvions-nous pas en même temps envisager une mise en place progressive de la clause du grand-père ? D’autres sources de recettes peuvent aussi émaner de la lutte contre la fraude fiscale qui atteindrait les 100 milliards d’euros par an. Le Parti Lorrain estime qu’il n’y avait aucunement urgence à légiférer du fait que le système de retraite n’est pas déficitaire. Il ne le sera pas non plus à long terme. Tout est en effet affaire de cycles économiques et générationnels avec la disparition à venir de la génération des boomers issue des Trente Glorieuses. Par ailleurs, la période économique et politique, encore marquée par les conséquences de la pandémie et retour de la guerre en Europe de l’Est, que vivent la France et le monde demandait davantage de sagesse et de considération de la part des dirigeants. Le gouvernement ne suit malheureusement pas la même temporalité puisque trop pressé de boucler sa réforme avant l’entrée dans l’année des Jeux Olympiques de Paris. Toute forme de contestation pendant cette grande messe du sport, à l’image d’une grève des éboueurs ou d’une autre des premiers de corvées dans les transports, qui plus est retransmise en mondovision, serait ainsi dévastatrice pour l’image de la France et de sa capitale, dont les soi-disant lumières ne font plus rêver personne. Au-delà de la prise en compte du nouveau rapport au travail et de l’attente de reconnaissance légitime de nombreux salariés pour leurs compétences et le travail réalisé au quotidien, le financement du système de retraite pose une véritable question en matière de choix de société pour l’Hexagone tout entier. Guerre en Ukraine, organisation des Jeux Olympiques de Paris ou retraite, le gouvernement a fait son choix pour des dizaines de millions d’entre nous. »
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