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vendredi 20 septembre

La cour des comptes préconise de réduire le nombre de vaches : les agriculteurs vosgiens sont en colère !

Y'a-t-il trop de vaches dans le Grand Est? Oui selon la Cour des comptes.

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vacheDans un rapport de 137 pages, la Cour des comptes préconise de réduire le cheptel bovin pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Les élus des Chambres d’Agriculture du Grand Est déplorent les recommandations du dernier rapport de la Cour des Comptes concernant l’élevage. Selon eux, « celles-ci alimentent à nouveau le risque de défiance vis-à-vis d’une profession, celle de l’élevage, pourtant essentielle. »

Dans un rapport qui porte sur les « soutiens publics aux éleveurs bovins », la Cour des comptes préconise de réduire le cheptel bovin. Elle explique que « la France devrait définir et rendre publique une stratégie de réduction » du nombre de vaches dans les exploitations agricoles pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre.

Le rapport indique que la France est le premier producteur européen de viande bovine et deuxième troupeau laitier. Le pays compte environ 17 millions de bovins. Et l’élevage bovin compte pour 11,8% des émissions de gaz à effet de serre du pays, « comparables à celles des bâtiments résidentiels ». Selon le rapport, »le bilan de l’élevage bovin pour le climat est défavorable ».

Les éleveurs vosgiens sont inquiets

« La décapitalisation de l’élevage, c’est l’appauvrissement de nos territoires. Si la Cour des Comptes reconnaît la fragilité économique des élevages français, les préconisations du rapport proposent une décapitalisation assumée du cheptel français.Mais en Grand Est, cette décapitalisation est déjà naturellement à l’œuvre depuis 2017, au rythme de 3% annuel (2% pour les Vosges), au gré des divers aléas économiques et climatiques. L’encourager, c’est accélérer le déséquilibre et les importations de produits laitiers et carnés » explique la Chambre d’agriculture des Vosges.

« Pour rappel dans les Vosges, l’industrie agroalimentaire a une place importante avec près de 4000 emplois, grâce entre autres aux 4 laiteries et 2 abattoirs. L’encourager c’est aussi accepter l’idée à termes de la transformation de nos paysages vernaculaires et plusieurs fois séculaires façonnés par l’élevage. » poursuit la Chambre d’agriculture.

“Une stigmatisation dangereuse”

« Il est désolant de constater que l’élevage est à nouveau stigmatisé, particulièrement dans le contexte où 1 agriculteur sur 2 partira à la retraite d’ici 2030. De tels propos pénalisent l’attractivité d’un métier pourtant essentiel à nos territoires, où l’on ne compte qu’1 installation pour 3 départs à la retraite (Dans les Vosges, on compte 1 installation pour 2 départs). » poursuit la Chambre d’agriculture des Vosges

 

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