Parce que le cancer du sein reste le plus meurtrier chez la femme, la Ligue contre le Cancer des Vosges entend cette année encore, sensibiliser le public sur l’importance du dépistage. La Ligue contre le cancer s’inquiète de la baisse générale de la participation au dépistage du cancer du sein depuis 2022, notamment chez les femmes de 55-60 ans. Dans le département des Vosges, 36 manifestations sont programmées du 24 septembre au 30 octobre.
La crise sanitaire a engendré une baisse drastique du taux de participation au dépistage organisé du cancer du sein. Selon les données de Santé Publique France1, un rattrapage est observé en 2021, faisant remonter le taux à 50,6%. Toutefois, cet effet cache une baisse généralisée depuis plusieurs années : la participation de la période 2020-2021 (46,6%) reste inférieure à celle de la période 2018-2019.
Cette tendance à la baisse est observée depuis 2012, lorsque le taux de dépistage s’établissait à 52,4%. La Ligue contre le cancer rappelle que le cancer du sein est le plus fréquent chez la femme, mais aussi le plus meurtrier : les retards de dépistages peuvent avoir des conséquences dramatiques.
Pour relancer la mobilisation, informer le plus largement possible, briser les tabous et encourager les femmes à prendre soin de leur santé, la Ligue créée une nouvelle campagne d’affichage, lance un dispositif virtuel inédit et multiplie les actions à travers la France.
“Depuis plusieurs années, La Ligue alerte quant à la baisse de la participation au dépistage organisé du cancer du sein. Certes, en 2021, nous avons rattrapé la chute brutale liée à la crise sanitaire. Mais le taux de participation à 46,6% en 2020-2021 reste beaucoup trop faible et sous la moyenne européenne. Les explications sont multiples : des délais de prises de rendez-vous chez les professionnels de santé trop longs, une rarification des centres de radiologie dans certains territoires, des doutes sur l’efficacité du dépistage, un manque d’informations criant pour les personnes isolées… Pour que les femmes retrouvent le chemin du dépistage, la Ligue insiste, cette année encore : pour sauver plus de vies, levons les tabous, parlons du dépistage, informons largement !”déclare Daniel Nizri, président bénévole de la Ligue contre le cancer.
Les femmes de 55 à 60 ans sont celles qui participent le moins au dépistage organisé du cancer du sein
Depuis plusieurs années, la Ligue contre le cancer remarque une baisse de participation plus accentuée chez les femmes de 55 à 60 ans, qui « entrent » dans le parcours de dépistage. Par le biais de sa campagne 2023, l’association entend s’adresser à ce public en particulier, pour qui il peut être difficile de concilier vie active et rendez-vous médicaux, et de considérer l’intérêt d’un suivi gynécologique lors de la ménopause. Pourtant, un suivi annuel par un professionnel de santé (médecin généraliste, gynécologue, sage-femme…), même pendant cette période de la vie, est recommandé. Au-delà de la palpation des seins, ce rendez-vous est également l’occasion, une fois par an, de s’informer sur le dépistage d’autres cancers, en particulier celui du col de l’utérus.
Une nouvelle campagne d’affichage, un dispositif virtuel inédit et de nombreuses actions
En complément des multiples opérations de sensibilisation et d’information organisées dans toute la France grâce à ses 103 comités départementaux (près de 2 800 en 2021). Dans les Vosges, 36 manifestations sont organisées comme les Foulées roses spinaliennes ou de nombreuses marches roses, ou encore le concours d’art plastiques avec tombola et cadeaux pour tous les enfants et la sensibilisation via le club de rugby féminin d’Epinal qui sera présent sur le Village Rose.
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