Du 24 février au 22 septembre 2024, le musée de l’Image à Épinal, labellisé Musée de France, propose une nouvelle exposition temporaire intitulée « Icônes, les images fantasmées ». Celle-ci interroge le processus d’iconisation, son évolution et sa représentation à travers les époques, des gravures populaires aux réseaux sociaux.
À travers une sélection de 150 pièces regroupant imageries populaires, photographies, revues, journaux illustrés et autres produits dérivés, l’exposition retrace l’évolution de la représentation des icônes à travers les époques sous le prisme de grandes figures, religieuses, militaires, artistiques ou sportives.
Le monde d’aujourd’hui n’est qu’images. Celles-ci ont acquis une importance telle que leur statut les installe dans un univers à part. Certaines d’entre elles, les icônes, sont pourvues d’une aura supplémentaire, une puissance qui dépasse le cadre de leur origine et qui leur confère une vie propre…. Le terme « icône » – du grec eikôn (image) – désignant à l’origine une image vénérée par l’Église orthodoxe, est depuis longtemps passé de la sphère religieuse au monde profane : certains personnages historiques ont pu accéder au rang d’icônes, avant que le monde du spectacle ne prenne leur place au panthéon des images.
Mais comment définir une icône ? Qu’est-ce qui relie le Christ au Che, Jeanne d’Arc à Marilyn Monroe, Napoléon à Diego Maradona… ? Comment devient-on une icône ? Et qui aujourd’hui peut prétendre à le devenir ?
Devenir une icône demande à s’inscrire dans un temps long, celui des mythes et des légendes. La personnalité, homme ou femme, qui acquiert ce statut est supposée avoir une destinée hors du commun, à la fois épique et tragique. Son aura magnétique conquiert l’adhésion des foules et s’invite dans leur imaginaire. Peu importe la réalité ! L’icône est une création fictionnelle, une image fabriquée, un fantasme.
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