Pub
Pub
Pub
S'abonner à la newsletter
Pub
Pub
Pub

mardi 02 juillet

1er régiment de Tirailleurs : 30e anniversaire et portes ouvertes

0 commentaire

0

Écouter cet article

Le week-end du 18 et 19 mai 2024 le 1er régiment de Tirailleurs ouvrira ses portes aux habitants de la garnison d’Epinal. Cet évènement marque l’anniversaire du 80ème anniversaire de la bataille du Garigliano, fête des Tirailleurs, et le 30ème anniversaire de la recréation du régiment.

Ce week-end évènement pour le 1er régiment de Tirailleurs est organisé autour de deux moments
majeurs :
 Les journées portes ouvertes du régiment les samedi 18 et dimanche 19 pour les spinaliens et habitants des communes alentours.
 La cérémonie du Garigliano commémorant les 80 ans des combats glorieux des Tirailleurs et l’anniversaire de la recréation du régiment en 1994

30è anniversaire

Régiment de tradition, le 1er régiment de Tirailleurs est l’héritier et le gardien du patrimoine des Tirailleurs Nord-Africains dont il porte les attributs spécifiques.
Créés le 7 décembre 1841 en Algérie, les trois premiers bataillons de Tirailleurs donnent naissance en 1854 aux premiers régiments de Tirailleurs, puis aux 48 régiments de Tirailleurs Nord-Africains (Algériens, Marocains et Tunisiens), inscrits à l’ordre de bataille de l’armée Française. Les Tirailleurs participent à toutes les campagnes du Second Empire et de la IIIe République : Algérie, Crimée, Italie, Sénégal, Chine, Mexique, France 1870, Congo, Extrême Orient, Afrique occidentale, Tunisie, Madagascar, Sahara, Tchad et Maroc.

Au cours du premier conflit mondial, quatre régiments recevront la fourragère aux couleurs de la Légion d’Honneur, et six autres, la fourragère aux couleurs de la médaille militaire.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, ils forment l’essentiel du corps expéditionnaire français en Italie et ouvrent la route de Rome aux forces Alliées, en se couvrant de gloire au Garigliano, au Belvédère, et au mont Majo. Après le débarquement en Provence en août 1944, ils sont pour une grande part les artisans de la libération de la France et subissent de lourdes pertes dans les Vosges. Ils sont ensuite engagés en Indochine, puis en Algérie, avant d’être dissous. Entre 1841 et 1962, 250 000 Tirailleurs sont tombés au champ d’honneur au service de la France. En 1964, stationné à Epinal, le 7e régiment de Tirailleurs Algériens est le seul à changer d’appellation, et devient le 170e régiment d’infanterie.

Le 1er régiment de Tirailleurs est recréé le 1er mai 1994 à Epinal-Golbey pour commémorer le souvenir de ces troupes prestigieuses à l’occasion du 50ème anniversaire de la Libération. Il succède au 170e régiment d’infanterie, ayant lui-même succédé au 7e régiment de Tirailleurs Algériens en 1964.

Depuis juin 2000, le régiment occupe ses nouveaux quartiers sur le site de la Vierge à Epinal.

Garigliano

La victoire du Garigliano restera dans l’histoire comme une bataille de fantassins qui ont été capables de battre en terrain difficile des troupes qui résistaient victorieusement jusqu’alors. Les Tirailleurs ont une large part dans ce succès, c’est pourquoi le 1er régiment de Tirailleurs a choisi de commémorer cette victoire avec faste et de prendre le 11 mai pour fête du régiment.
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, alors que l’ennemi occupait encore le sol national, la campagne d’Italie menée par les alliés a permis à l’armée Française, après le désastre de 1940, de faire son retour sur le champ de bataille européen et de s’y couvrir de gloire.

Depuis l’automne 1943, malgré de durs affrontements, l’avance des alliés était bloquée par les positions ennemies du Mont Cassin. Tous les efforts faits durant l’hiver pour s’en emparer étaient restés vains malgré certains succès locaux.

Au début du mois de mai 1944, le corps expéditionnaire français (CEF) reçoit l’ordre de contourner la position par le Sud, en franchissant la rivière du Garigliano et en s’infiltrant à travers les massifs les plus escarpés des Apennins. Son chef, le général Juin, avait pu faire adopter son plan par le général Alexander commandant le XVe groupe d’armées en le persuadant de la réussite d’une exploitation rapide, par la montagne, de fantassins et de mulets, si étrange dans cette guerre de blindés et de motorisés. Le CEF se verra confier l’effort principal de la manœuvre. Pour lui celle-ci consiste à enrouler l’aile marchante du système défensif ennemi que constitue la ligne Gustav et empêcher le commandement allemand, sous les ordres du maréchal Kesselring, de se rétablir en le gagnant de vitesse.

Le problème posé est donc : rupture et exploitation en montagne. Pour cela le CEF aligne désormais cinq grandes unités dont trois sont composées de régiments de Tirailleurs. Ces unités ont fait preuve de leur efficacité, notamment lors de la récente bataille du Belvédère. Le 11 mai, quelques heures avant l’attaque, le général Juin envoie son ordre du jour. “ Combattants français de l’armée d’Italie, une grande bataille, dont le sort peut hâter la victoire définitive et la libération de votre Patrie, s’engage aujourd’hui. La lutte sera générale, implacable et poursuivie avec la dernière énergie. Appelés à l’honneur d’y porter nos couleurs, vous vaincrez comme vous avez déjà vaincu en pensant à la France martyre qui attend et vous regarde.  En avant !

A 23 heures, du Mont Cassin au golfe de Gaète, plus de 2000 pièces d’artillerie déclenchent le feu sur un front de 35 kilomètres. Aussitôt, les bataillons alliés se ruent à l’assaut. Mais le résultat est décevant et le 12 mai à midi, seules les avancées des Tirailleurs de la 2e Division d’Infanterie Marocaine (DIM) et de la 3e Division d’Infanterie Algérienne (DIA) ont une portée significative et la ligne de front n’est pas enfoncée. Le général Juin décide de relancer l’attaque dès le lendemain à l’aube. La préparation d’artillerie commence à 3h15. A 4h00, les Tirailleurs de la 2e DIM se portent en avant et forcent l’ennemi à décrocher en fin de matinée. A 15h30, un immense drapeau français flotte sur le mont Majo et est visible à plus de vingt kilomètres. Puis c’est la ruée, dès le 14 mai, les monts et vallées sont conquis et nettoyés successivement. Le 18 mai, le dispositif ennemi est contourné. La ligne Gustav est enfoncée ; les alliés peuvent reprendre une progression bloquée depuis 6 mois. La route de Rome est désormais ouverte. La ville sainte sera atteinte le 5 juin et le général Clark déclara ce soir-là au général Juin : “ sans vous nous ne serions pas là aussi tôt ”

1er Régiment de Tirailleurs

80ème anniversaire de la bataille du Garigliano

Epinal

fête des Tirailleurs

Le week-end du 18 et 19 mai 2024 le 1er régiment de Tirailleurs ouvrira ses portes aux habitants de la garnison d’Epinal. Cet évènement marque l’anniversaire du 80ème anniversaire de la bataille du Garigliano, fête des Tirailleurs, et le 30ème anniversaire de la recréation du régiment.

Ce week-end évènement pour le 1er régiment de Tirailleurs est organisé autour de deux moments
majeurs :
 Les journées portes ouvertes du régiment les samedi 18 et dimanche 19 pour les spinaliens et habitants des communes alentours.
 La cérémonie du Garigliano commémorant les 80 ans des combats glorieux des Tirailleurs et l’anniversaire de la recréation du régiment en 1994

30è anniversaire

Régiment de tradition, le 1er régiment de Tirailleurs est l’héritier et le gardien du patrimoine des Tirailleurs Nord-Africains dont il porte les attributs spécifiques.
Créés le 7 décembre 1841 en Algérie, les trois premiers bataillons de Tirailleurs donnent naissance en 1854 aux premiers régiments de Tirailleurs, puis aux 48 régiments de Tirailleurs Nord-Africains (Algériens, Marocains et Tunisiens), inscrits à l’ordre de bataille de l’armée Française. Les Tirailleurs participent à toutes les campagnes du Second Empire et de la IIIe République : Algérie, Crimée, Italie, Sénégal, Chine, Mexique, France 1870, Congo, Extrême Orient, Afrique occidentale, Tunisie, Madagascar, Sahara, Tchad et Maroc.

Au cours du premier conflit mondial, quatre régiments recevront la fourragère aux couleurs de la Légion d’Honneur, et six autres, la fourragère aux couleurs de la médaille militaire.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, ils forment l’essentiel du corps expéditionnaire français en Italie et ouvrent la route de Rome aux forces Alliées, en se couvrant de gloire au Garigliano, au Belvédère, et au mont Majo. Après le débarquement en Provence en août 1944, ils sont pour une grande part les artisans de la libération de la France et subissent de lourdes pertes dans les Vosges. Ils sont ensuite engagés en Indochine, puis en Algérie, avant d’être dissous. Entre 1841 et 1962, 250 000 Tirailleurs sont tombés au champ d’honneur au service de la France. En 1964, stationné à Epinal, le 7e régiment de Tirailleurs Algériens est le seul à changer d’appellation, et devient le 170e régiment d’infanterie.

Le 1er régiment de Tirailleurs est recréé le 1er mai 1994 à Epinal-Golbey pour commémorer le souvenir de ces troupes prestigieuses à l’occasion du 50ème anniversaire de la Libération. Il succède au 170e régiment d’infanterie, ayant lui-même succédé au 7e régiment de Tirailleurs Algériens en 1964.

Depuis juin 2000, le régiment occupe ses nouveaux quartiers sur le site de la Vierge à Epinal.

Garigliano

La victoire du Garigliano restera dans l’histoire comme une bataille de fantassins qui ont été capables de battre en terrain difficile des troupes qui résistaient victorieusement jusqu’alors. Les Tirailleurs ont une large part dans ce succès, c’est pourquoi le 1er régiment de Tirailleurs a choisi de commémorer cette victoire avec faste et de prendre le 11 mai pour fête du régiment.
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, alors que l’ennemi occupait encore le sol national, la campagne d’Italie menée par les alliés a permis à l’armée Française, après le désastre de 1940, de faire son retour sur le champ de bataille européen et de s’y couvrir de gloire.

Depuis l’automne 1943, malgré de durs affrontements, l’avance des alliés était bloquée par les positions ennemies du Mont Cassin. Tous les efforts faits durant l’hiver pour s’en emparer étaient restés vains malgré certains succès locaux.

Au début du mois de mai 1944, le corps expéditionnaire français (CEF) reçoit l’ordre de contourner la position par le Sud, en franchissant la rivière du Garigliano et en s’infiltrant à travers les massifs les plus escarpés des Apennins. Son chef, le général Juin, avait pu faire adopter son plan par le général Alexander commandant le XVe groupe d’armées en le persuadant de la réussite d’une exploitation rapide, par la montagne, de fantassins et de mulets, si étrange dans cette guerre de blindés et de motorisés. Le CEF se verra confier l’effort principal de la manœuvre. Pour lui celle-ci consiste à enrouler l’aile marchante du système défensif ennemi que constitue la ligne Gustav et empêcher le commandement allemand, sous les ordres du maréchal Kesselring, de se rétablir en le gagnant de vitesse.

Le problème posé est donc : rupture et exploitation en montagne. Pour cela le CEF aligne désormais cinq grandes unités dont trois sont composées de régiments de Tirailleurs. Ces unités ont fait preuve de leur efficacité, notamment lors de la récente bataille du Belvédère. Le 11 mai, quelques heures avant l’attaque, le général Juin envoie son ordre du jour. “ Combattants français de l’armée d’Italie, une grande bataille, dont le sort peut hâter la victoire définitive et la libération de votre Patrie, s’engage aujourd’hui. La lutte sera générale, implacable et poursuivie avec la dernière énergie. Appelés à l’honneur d’y porter nos couleurs, vous vaincrez comme vous avez déjà vaincu en pensant à la France martyre qui attend et vous regarde.  En avant !

A 23 heures, du Mont Cassin au golfe de Gaète, plus de 2000 pièces d’artillerie déclenchent le feu sur un front de 35 kilomètres. Aussitôt, les bataillons alliés se ruent à l’assaut. Mais le résultat est décevant et le 12 mai à midi, seules les avancées des Tirailleurs de la 2e Division d’Infanterie Marocaine (DIM) et de la 3e Division d’Infanterie Algérienne (DIA) ont une portée significative et la ligne de front n’est pas enfoncée. Le général Juin décide de relancer l’attaque dès le lendemain à l’aube. La préparation d’artillerie commence à 3h15. A 4h00, les Tirailleurs de la 2e DIM se portent en avant et forcent l’ennemi à décrocher en fin de matinée. A 15h30, un immense drapeau français flotte sur le mont Majo et est visible à plus de vingt kilomètres. Puis c’est la ruée, dès le 14 mai, les monts et vallées sont conquis et nettoyés successivement. Le 18 mai, le dispositif ennemi est contourné. La ligne Gustav est enfoncée ; les alliés peuvent reprendre une progression bloquée depuis 6 mois. La route de Rome est désormais ouverte. La ville sainte sera atteinte le 5 juin et le général Clark déclara ce soir-là au général Juin : “ sans vous nous ne serions pas là aussi tôt ”

0 commentaire

Laisser un commentaire